J'arrive à treize heures sur le parking du club, je gare ma Harley à l'arrière, et passe par l'entrée de service pour arriver directement dans la salle compta, qui est aussi celle des vidéos. Le club est équipé de plusieurs caméras, nous permettant de toujours garder un œil sur les entrées et les clients indélicats. J'y retrouve Allan, notre trésorier. Il est Blond, cheveux rasés, yeux bleus, un mètre quatre-vingt-cinq pour quatre-vingt-quinze kilos de muscles. Tatoué de la tête au pied, je me demande s'il lui reste une parcelle de peau sans encre mis à part son visage, même s'il a commencé à tatouer ses tempes.
— Yo Al, tout est ok ici ? dis-je.
— Salut Préz ! Ouais c'est calme pour l'instant, R.A.S, reprend t'il.
— Tu peux m'apporter les derniers livres des OB*, j'aimerai y jeter un œil.
— Ouaip ! J't'emmène ça de suite.
Je me dirige ensuite vers mon bureau, ouvre mes derniers courriels, réponds vite fait à certains, avant qu'Allan n'arrive dans mon bureau avec les livres des dernières opérations bancaires. Il me les dépose sur le coin du bureau en m'indiquant que pour toutes les questions, il est là encore un petit moment. Avant de les consulter, j'ouvre mon PC et clique sur une application située sur l'écran. Cela me permet d'avoir accès aux caméras dissimulées dans la salle, pour voir si tout va bien. A première vue, tout à l'air calme comme me l'a dit Al. Je regarde ensuite les livres de compte, ceux qui n'apparaissent pas dans la comptabilité du club, enfin pas tant que je n'ai pas procédé à quelques tours de passe-passe pour blanchir un max de blé. La dernière vente d'armes, nous a rapporté pas loin de cinq millions de dollars et je dois l'éparpiller entre nos clubs, nos garages et nos chapitres. Autant dire que nous avons du pain sur la planche. Je suis plongé dans les chiffres depuis deux bonnes heures, lorsqu'on frappe à la porte.
— Ouais, dis-je.
— Salut Préz, dit Anton.
— Salut Anton, comment tu vas mon pote ? Désolé, j'suis pas encore passé au bar saluer tout le monde, je voulais me plonger dans les chiffres avant de ne plus en avoir le courage. Quoi de neuf ?
— Justement, je voulais te voir, j'viens de prendre à l'essai une serveuse jusqu'à dix-huit heures, une certaine Lucía.
— Ouais et alors, elle est nulle ? Tu ne m'avais pas dit que tu recherchais une danseuse plutôt ?
— Pour répondre à tes questions, non elle n'est pas nulle bien au contraire, et oui j'avais besoin d'une autre danseuse mais celle-ci m'a intrigué et je pense que tu seras du même avis quand tu l'auras vu. Elle cache quelque chose, je ne sais pas quoi exactement, mais son histoire ne tient pas debout.
— Dis m'en plus.
— En fait, elle se dit venir de Santa Ana mais n'a pas l'air de piper un mot d'espagnol ; le parle avec un accent qui ferait fuir un troupeau de vaches, et n'a pas le type latinos pour un sous.
— C'est vrai que tu m'intrigues mec, elle est peut-être originaire des Etats-Unis, réponds-je.
— Ce n'est pas ce qu'elle laisse entendre. Pourquoi le cacher, j'le sens pas, y'a un truc pas net chez cette fille. Même sa couleur de cheveux ne correspond pas avec sa peau qui est mate. T'as déjà vue une rousse mate toi ?
— Elle a peut-être mauvais goût et s'est teint les cheveux en roux ? dis-je.
— Je sais pas, j'ai besoin de ton avis sur ce coup-là, j'ai déjà mis Jim sur le coup pour qu'il me dégote tout ce qu'il a sur une Lucía Andréa, me répond t'il. J'ai dit à la fille que si elle passait la journée sans me bénir un seul client, elle pouvait revenir pour le service de mercredi soir et pour l'instant on va dire qu'elle est très pro.
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SUDDEN DEATH TOME 1
ActionSandie Elle débarque au Texas pensant avoir mis assez de distance avec son bourreau pour tenter de se reconstruire, changeant d'identité et de ville dès que le danger se rapproche mais a t'elle fait le bon choix? A la recherche d'un travail de serv...