Chapitre 19 Sandie

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Lundi 15 octobre 2018.

Ça y est, je suis enfin chez moi. Un mois déjà que je vis dans mon petit appartement, après avoir passé quelques jours au club, dans la chambre située au-dessus du bar, en compagnie du corps chaud de mon bel apollon, et ce depuis ce fameux jour où j'ai vidé mon sac. Lorsqu'il a découvert la couleur de mes cheveux naturels mais aussi les cicatrices gravées dans mon dos, nos relations n'ont plus jamais été les mêmes. On est devenu plus proche, plus aimanté, plus amoureux que jamais. Eh oui, amoureuse, je ne pensais pas pouvoir ressentir cela de nouveau, mais je suis folle de lui ; folle de son caractère impulsif et parfois orageux ; folle de son sourire et de ses fossettes ; folle de ses yeux, de ses lèvres ; folle de nos corps à corps langoureux ou parfois explosif. Nous n'avons pas passé un jour sans être l'un dans l'autre. Nos ébats nocturnes ou diurnes, suivant mes plages de travail, étaient loin d'être silencieux, et au vu des regards que me lançaient les danseuses hébergées dans les chambres voisines de la nôtre, leurs nuits devaient être perturbées. Lorsque j'ai pris mes valises pour emménager dans mon petit cocon, elles ont dû être soulagées. Heureusement, les murs de mon nouveau chez moi, ne laissent filtrer aucun bruit, c'est un immeuble tout neuf et donc fait avec un cahier des charges obligeant les propriétaires, à une très bonne isolation phonique et thermique. Mon bel apollon a bien enregistré cette information et est passé d'une chambre à une autre. Nous vivons pour ainsi dire ensemble. Bien que mes nuits se passent à travailler au Club et que ses jours à lui, sont occupés entre son QG, le bar et mon appart.

Pour fêter notre mois de vie de couple, si on peut dire ça comme cela, il a tenu à m'offrir un petit collier en forme de losange, pour a t'il dit, toujours garder un œil sur moi. C'est un petit bijou de technologie, un GPS y est intégré. Il a une hauteur et une largeur équivalente de trois centimètres et une épaisseur de cinq millimètres. Autant dire assez fin pour une puce électronique. Il a les deux faces dans les tons bleu vert. Sur la face avant, se trouve l'emblème du Sudden Death et au dos l'inscription « Nothing is impossible », suivi de ses initiales, C. N.C pour Christ de son véritable prénom et N pour Nicolson son nom. Mais je suis la seule à avoir le droit de l'appeler comme cela. Au départ, j'ai levé les yeux au ciel et éclaté de rire devant ce cadeau « utile » mais au vu de son expression plus que sérieuse et son regard de braise, j'ai vite compris que pour lui, c'était une question de survie. Savoir où je me trouvais à toute heure, au cas où un de ses ennemis essaierait de m'arracher à lui.

Il ne croyait pas si bien dire mais ça je ne savais pas encore, que ma petite bulle de bonheur, exploserait en plein vol et que ma vie en serait à jamais bouleversée.

Ce matin-là, il est huit heures trente quand je me lève. Je n'ai pas beaucoup dormi mais comme Ghost est parti de bonne heure ce matin et que le lit est devenu vide et froid, j'ai décidé de me lever. Je ferais une sieste cet après-midi, comme je ne bosse pas aujourd'hui et que je me sens patraque, je vais lézarder sur mon canapé quelques heures, avant d'aller faire les courses pour le dîner de ce soir. Cela fait une semaine que mon petit déjeuner se fait la malle dans les toilettes. Il faut vraiment que je consulte, j'ai dû choper un coup de froid l'autre matin en rentrant du club, il faisait froid et j'avais oublié mon bomber à l'appart. Quand je suis enfin arrivée, j'étais frigorifiée. Le lendemain, je commençais à éternuer et même avec un bon grog, je n'ai pas réussi à tuer ce rhume, en même temps, je manque un peu de sommeil.

Depuis que je vis avec Ghost, mes heures de repos sont un peu perturbées, lorsque je rentre du travail au petit matin, Monsieur sent ma présence dès que je me glisse dans les draps puis me dit bonjour en vénérant mon corps. En règle générale, nous nous endormons presque enfoncés l'un dans l'autre et le premier qui ouvre un œil, honore le corps de l'autre. Et sur ce point-là, il n'y en a pas un qui fait plus que l'autre. Un jour sur deux, je descends sous les draps pour mettre sa queue dans ma bouche et le sucer comme une glace, le lécher, l'aspirer et le mordiller pour le faire décoller dans un orgasme des plus dévastateur. J'adore son goût salé, son odeur, je ne peux pas m'en passer. Je deviens addict de son corps. Il n'est pas en reste et prend ensuite les commandes pour venir titiller mon bourgeon, le suçoter, le laper et me rendre folle de désir jusqu'à ce que je lui attrape les cheveux et remonte mes hanches vers ses lèvres pour qu'il me libère de la pression douloureuse en mon centre. C'est toujours un feu d'artifice...Nous nous levons ensuite pour finir dans la douche et remettre le couvert, il me prend sous la douche crochetant ma jambe sur sa hanche pour s'enfoncer jusqu'à la garde. La position n'est pas de plus stable, mes mains sont souvent agrippées à ses biceps, le dos collé sur le carrelage froid de la douche, la buée envahissant la pièce, à cause de l'eau chaude se déversant sur nos corps en fusion.

SUDDEN DEATH TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant