Chapitre 11 : espionnage

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Point de vue d'Albus

Aujourd'hui marque enfin le premier jour des vacances et ce n'est pas trop tôt, je n'en pouvais plus de subir les répercussions de blagues de James qui se sont aggravées quand il a vu qu'Éridanie et Franck s'étaient rapprochés.

Ça a surpris beaucoup de monde d'ailleurs, en particulier quand ils sont apparus dans la grande salle, sans un quelconque signe précurseur, plongés dans une conversation qui avait l'air passionnante d'un point de vue comme de l'autre.

Une rumeur comme quoi ils sortaient ensemble est rapidement née mais les deux protagonistes ont tous les deux niés, arguant qu'ils s'étaient juste rapprochés amicalement. Ne les ayant jamais vu s'embrasser ou se tenir la main, je n'ai pas remis leurs paroles en doute contrairement à certaines commères de l'école.

Malheureusement Scorpius n'a pas aussi bien prit que moi la nouvelle fréquentation de sa sœur et fusille Franck du regard à chaque fois qu'il le croise dans les couloirs, il est même allé jusqu'à l'espionner à peu près partout où il va, persuadé que sa sœur et lui ne disaient pas toute la vérité, sauf qu'il n'a rien trouvé et refuse de laisser tomber, certain qu'il y a anguille sous roche.

Voilà pourquoi je me trouve actuellement dans un compartiment du Poudlard Express en compagnie de mon meilleur ami qui a une oreille à rallonge à la main, prêt à entendre la future conversation de Franck et Éridanie.

– Je continue à penser que c'est une mauvaise idée.

– Je veux juste m'assurer qu'il ne va pas la faire souffrir.

– Elle t'a déjà dit plusieurs fois qu'ils ne sont qu'amis.

– Ce n'est pas ce que dit son regard à lui.

– Bien sûr et il y a encore deux semaines tu disais qu'Élias Miron en pinçait pour elle parce qu'il l'a aidé à porter ses livres alors que toute l'école sait qu'il est gay.

– Il pourrait changer d'orientation sexuelle, tu n'en sais rien.

Je lève les yeux au ciel, agacé par l'entêtement de Scorpius qui ces jours-ci confine à la bêtise.

– Et puis tu peux parler mais tu m'accompagne toujours dans mes plans alors ta leçon de morale n'a pas beaucoup de poids.

– Je t'accompagne pour surveiller tes arrières, je n'ai pas envie que ta sœur nous chope en train de la filer, je tiens beaucoup trop à la vie.

– Elle a la tête bien trop ailleurs en ce moment pour nous remarquer et c'est précisément ça qui me fait dire que quelque chose ne va pas, maintenant tait-toi, ils arrivent.

– Comment t'as fait pour savoir qu'ils allaient venir dans ce compartiment d'ailleurs ?

– J'ai surpris leur conversation sur le quai avant d'embarquer.

Un dernier regard d'avertissement de sa part et je me tais, ne souhaitant pas m'attirer ses foudres.

Nous entendons la porte s'ouvrir et se refermer avant qu'Éridanie et Franck ne se disent des banalités, jusqu'à ce qu'une phrase nous interpelle tous les deux.

– Au fait Éridanie, tu ne m'as au final jamais dis pourquoi tu étais dans un état pareil avant que je ne t'emmène aux cuisines la première fois.

– Qu'est-ce-que c'est que cette histoire ? Marmonne Scorpius

– Ce n'étais pas le bon moment, tu serais sans doute parti en courant comme on n'était pas amis à ce moment-là

– On l'est maintenant alors tu veux bien m'expliquer ?

– C'est simplement que tout m'est tombé dessus d'un coup, j'ai accusé le contrecoup de la tromperie de James, notre rupture, une chute qui aurait pu m'être fatale sans James, une discussion avec lui où j'ai appris qu'il ne m'avait en fait pas trompé mais où j'ai définitivement rompu et ça m'a fait mal de le faire, une affaire de poison et je sortais d'une discussion avec Enzo qui m'a finalement fait craquer.

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