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orcines — 13 décembre

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orcines — 13 décembre

Le couple était resté en Auvergne, profitant du calme reposant et des grands-parents de la jeune femme. Sylvain avait toujours aimé venir ici, que ce soit l'été comme l'hiver. La neige était tombée en abondance, rendant les routes impraticables. Alors comme deux enfants, Aimée et lui avaient passé le temps en faisant des batailles de boules de neige, des bonhommes de neige vêtus d'écharpes et de jolies carottes orange en guise de nez. La jeune femme avait également retrouvé son chien, Tobi, un joli beagle d'à peine deux ans. Elle le promenait, jouait avec lui et lui faisait découvrir la neige et le froid.

Sylvain se souvenait de la première fois qu'il avait vu ce chien, lui qui préférait les chats, était directement tombé amoureux de cette adorable boule de poil et d'énergie. Alors en ce treize décembre, il avait décidé de sortir dans la cour de la bâtisse et d'emmener avec lui Tobi, pour le faire courir et s'amuser. L'animal n'était pas forcément très obéissant, mais il jouait le jeu de rapporter la balle, ayant compris que s'il ne le faisait pas, la partie s'arrêtait là.

Aimée, quant à elle, était assise dans la cuisine, une tasse de thé face à elle. Elle observait Sylvain et Tobi par la fenêtre, écoutant d'une oreille distraite la conversation entre ses grands-parents.

« Ils sont énergiques.

— Oui, des fois je me demande comment ils font.

— Tu devrais aller avec eux, ma puce.

— Il fait un peu trop froid pour moi. Dis mamie, tu sais si maman reste à La Grave pour Noël ?

— Je ne sais pas pourquoi ?

— Depuis la mort de papa, elle ne veut plus faire noël, mais on hésite à y aller avec Sylvain.

— Oh ma puce, tu devrais lui en parler directement, je suis sûre que ça lui ferait plaisir de passer les fêtes avec vous.

— Depuis que papa est parti, j'ai l'impression que plus rien n'est pareil entre nous. »

La main rassurante de la grand-mère se pose sur l'épaule d'Aimée. La brune avait les larmes aux yeux, se retenant tant bien que mal de pleurer, elle ne voulait pas craquer. La jeune femme finit son thé avant de se lever, de mettre son manteau, son écharpes et ses gants. Elle embrassa la joue de sa grand-mère avant de lui dire qu'elle sortait rejoindre Sylvain.

Le froid l'agressa presque directement, mais elle oublia cela quand elle sentit le petit chien lui sauter dessus plein de joie. Aimée rit avant de récupérer la petite balle et de la lancer plus loin. Sylvain vint rapidement à la rencontre de sa compagne, lui prenant la main et la questionnant du regard. Mais Aimée resta silencieuse, ne voulant pas plomber l'ambiance enfantine qui régnait. Parler de son père restait pour elle compliqué, lui qui l'avait quitté si rapidement. Le jeune homme sembla le comprendre, car il serra un peu plus sa main avant de l'attirer dans une douce étreinte réconfortante.

Tobi revint avec la balle, s'asseyant face à sa maîtresse. Elle lui caressa gentiment le haut de la tête avant de s'accroupir et de prendre la tête de l'animal entre ses mains. Elle se mit à jouer avec ses oreilles puis le prit dans ses bras, se relevant par la même occasion. Ce chien était comme une bouée de secours, elle l'avait adopté juste après la mort de son père et depuis elle ne pouvait se séparer trop longtemps de lui. Elle avait dû le laisser à contre cœur chez ses grands-parents le temps de leur déménagement à Sylvain et elle, alors elle était plus qu'heureuse de pouvoir serrer de nouveau dans ses bras la boule de poil. 

Aimée reposa Tobi avant de se mettre à courir dans la neige, son fidèle compagnon l'accompagnant en jappant. Son rire se fit entendre et Sylvain immortalisa le moment avec l'appareil photo qu'il conservait toujours sur lui. 

les flocons sont pris au piège | SYLVAIN LEVY ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant