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la grave — 25 décembre

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la grave — 25 décembre

Une fois les douze coups de minuit passés, Aimée prit un paquet, à son nom, sous le sapin avant de s'asseoir devant la cheminée, entourée d'un plaid épais. Elle déchira le papier cadeau avant de découvrir une petite représentation d'une formule un. Elle savait pertinemment que ce cadeau venait de sa mère. Une fois tous leurs cadeaux ouverts, Aimée et Sylvain se posèrent côte à côte partageant le plaid jaune. Le jeune homme passa un bras autour de la taille de son amante, la rapprochant d'elle au maximum. Il lui embrassa le haut du crâne avant de lui tendre un petit paquet. Le dernier cadeau, le plus important pour la brune.

Elle ouvrit la petite boite et découvrit une fine bague en or blanc qui rappelait la neige et l'hiver, qui rappelait simplement leur relation pure et douce. Les yeux d'Aimée se remplirent d'eau, elle ne pouvait contrôler ses émotions et retenir ses larmes.

« Je sais que l'on en a pas parlé, que tu ne veux pas te marier, de toute façon c'est pas vraiment une demande en mariage. Mais pourquoi les bagues seraient-elles seulement pour désigner le mariage ? Du coup, je voulais te montrer à quel point je t'aime avec cet anneau.

— Sylvain, je-

— C'est peut-être débile, mais t'as bouleversé ma vie Aimée. Je sais pas vraiment comment te dire ce que je ressens, parce que j'ai pas vraiment l'habitude de le faire mais il faut que tu le sache.

— Je le sais déjà, je t'aime aussi Sylvain.

— Je veux t'entendre dire mon nom toute ma vie. »

Le cœur d'Aimée s'était emballé, la jeune femme essuya quelques une de ses larmes avant que Sylvain ne fasse passer la fine bague sur son annulaire gauche. La jeune femme sourit de toutes ses dents avant de tendre elle-même son cadeau à son compagnon. Il prit la petite boîte et l'ouvrit, découvrant à l'intérieur, deux places VIP pour le Grand Prix de Singapour. Sylvain fit les gros yeux, parce qu'il connaissait les prix, il savait très bien que ces places étaient chères.

« Tu m'avais dit que tu voulais renouer avec la formule un, alors je me suis dit qu'aller voir un des plus beaux grands prix était une bonne idée.

— T'es complétement folle.

— Tu pourras y aller avec la personne que tu veux, je pensais même que tu serais heureux d'y aller avec Pierre ?

— T'es vraiment bête, je veux vivre ce moment avec toi. Comme ça on aura une raison d'y retourner. Tu sais pour revivre nos souvenirs. »

Aimée sourit avant d'embrasser délicatement Sylvain et de se blottir dans ses bras, elle lui indiqua cependant qu'il n'avait pas découvert l'entièreté de son cadeau. Le jeune homme reprit la boite, enlevant les deux pass pour tomber sur une fin anneau en argent.

« T'as volé la signification de mon cadeau.

— Je t'aime Aimée.

— Je t'aime aussi Sylvain. »

Le couple se réveilla tranquillement, profitant encore de la chaleur de la couette, observant par les carreaux les quelques flocons se déposer au sol. Sylvain passa ses doigts dans les longueurs brunes d'Aimée, laissant les douces caresses bercer sa compagne. Puis ils se levèrent, quittant la chaleur réconfortante du lit pour s'éterniser une journée dans le froid glacial de La Grave.

En sortant à l'extérieur, la neige tombait fortement, Aimée sourit, resserrant son écharpe autour de son cou. Le couple marcha un peu dans les rues désertes du village alpin, profitant de la fraîcheur du matin et de la douceur des chutes de neige. Main dans la main, Sylvain et Aimée prirent le temps d'admirer chaque maison, chaque décoration, ils s'éloignèrent du centre du village avant de tomber face à une grande sapinière. Le vert des sapins contrastait avec le blanc immaculé de la neige, Le couple s'arrêta un long moment à les observer et Sylvain sortit de la poche de sa veste épaisse, une simple photographie en noir et blanc. La photo les représentait, au même endroit, cinq ans plus tôt, en train de s'échanger un baiser.

Aimée sourit face à cela, la neige se mit à tomber fortement, s'accrochant dans les cheveux des deux amants. La brune prit son appareil photo numérique, déclencha le minuteur avant de le poser sur une branche. Elle s'approcha de son compagnon avant de l'enlacer pour l'embrasser tendrement.

Les flocons étaient pris au piège dans cette étreinte amoureuse.

les flocons sont pris au piège | SYLVAIN LEVY ✓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant