Chapitre 9

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Elea x Tonowari — Amour désiré

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TOUT S'ÉTAIT PASSÉ si rapidement, les souvenirs de mes résolutions, la vérité, je n'avais eu le temps de tout encaisser que des nuages survolaient déjà Pandora. Je n'avais eu le temps de pleinement comprendre la situation que tout mes sens étaient en éveils, j'avais compris le plus important, les enfants étaient en dangers. 

Chevauchant mon ilu, mon regard fixé sur l'immensité de l'océan qui se déployait devant moi.  Des cris de guerre déchiraient l'air alors que nous défendions nos terres, notre rage alimentée par ceux d'en haut, source de nos tourments, et surtout par la perte de plusieurs de nos enfants. Tsireya, Aonung, Neteyam, Lo'ak, Kiri... Leurs noms résonnaient douloureusement dans nos esprits. Une construction humaine émergeait de l'eau. Nous avions aperçu des enfants, attachés à des barres de métal, et des humains autour d'eux. Mes yeux ne se détachaient pas de leur silhouette. Le soulagement m'envahit cependant en constatant qu'ils étaient vivants et indemnes. Avec les miens, je nourrissais la volonté farouche de protéger nos enfants et de venger nos frères et sœurs tombés par leur faute.

L'attaque s'était déclenchée peu après que Jake Sully ait été pris pour cible. Tonowari n'avait pas hésité une seconde à se lancer dans le combat. Il était aussi préoccupé pour ces enfants que moi.

Dans un tourbillon de tumultes, alors que je m'étais lancée pour secourir les enfants, une pince en métal s'était refermée sur moi, rompant le lien avec mon fidèle Ilu et me projetant dans les abysses brumeux de l'océan. La douleur mordante de la plaie provoquée par cette pince et la brûlure dans mon torse m'assaillaient avec férocité. Mon souffle se faisait court, l'eau m'envahissait et les pinces métalliques transperçaient cruellement ma chair, enfonçant leurs crocs de métal en moi. Mon corps semblait lentement englouti par les eaux sombres. Mais soudain, une force impétueuse me propulsa vers la surface. La pince qui me retenait était solidement liée à cette construction humaine. Suspendue, retenue par cette pince implacable, je n'avais d'autre choix que de lancer des cris de douleur alors que les branches mécaniques s'incrustaient implacablement dans ma peau, mon sang se mêlant aux eaux tourmentées.

Mes forces m'abandonnaient, ma vision se troublait, mais des cris retentissaient, attirant mon attention. Par un effort titanesque, j'entrouvris les yeux et vis Aonung et les enfants juste en dessous de moi, leurs regards empreints d'effroi posés sur ma détresse. Mon cœur se serra de culpabilité de leur infliger un tel spectacle. Puis, comme un sursaut salvateur, la pince sembla se desserrer et mon corps chuta dans le vide. Heureusement ou malheureusement, la chute me propulsa dans l'eau, atténuant l'impact, mais m'y engloutissant de nouveau. Des fragments de ma vie défilaient devant mes yeux, une mosaïque de moments, les plus joyeux et les plus douloureux, les instants partagés avec ma famille, mes amis, et surtout avec Tonowari.

𝐄𝐀𝐍 [Tonowari]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant