𝐄𝐀𝐍 [Tonowari]

Chapitre 11

E A N

Elea x Tonowari — Amour désiré

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— Nous devons discuter, avait déclaré Ronal à Tonowari.

L'atmosphère était devenue pesante. Tous deux avaient consacré de longues journées à s'occuper des affaires du clan. La priorité était de soigner les blessés, même si de nombreux biens matériels avaient été détruits. Les discussions étaient animées concernant les individus venant d'en haut, les Sully, ainsi que les chasseurs de Tulkun. La prospérité et la sécurité du clan étaient au cœur des échanges. Aucun d'entre eux n'avaient eu le courage d'entamer cette conversation qui promettait d'être déchirante, pour eux deux et surtout pour celle qui avait été alitée ces derniers jours, ne reprenant conscience que la veille.

Tonowari se dirigeait vers sa hutte, souhaitant vérifier l'état de santé d'Elea, espérant un rétablissement rapide. C'est alors que Ronal l'interrompit dans sa démarche. Tonowari se retourna vers elle, rencontrant un regard neutre.

— Il est temps de mettre les choses au clair, nous ne pouvons plus supporter une telle situation. Je ne peux plus le supporter, déclara Ronal avec insistance, constatant le manque de réaction de Tonowari.

— Elea vient à peine de se réveiller, je ne crois pas que..., tenta de répondre Tonowari, cherchant à différer cette discussion.

— Allons-nous encore repousser cette conversation ? Cela fait bien plus de 15 ans que nous tardons à le faire. Je ne supporterai pas un jour de plus, Tonowari, comprends-le, insista Ronal, exprimant sa frustration.

Les mots de Ronal résonnaient profondément en Tonowari. Voir Ronal si frustrée par la situation, elle qui n'avait jamais vacillé devant lui, presque le supplier, éveillait quelque chose en lui. Il compatissait. Elea et lui n'étaient pas les seuls à souffrir de cet amour impossible.

Une voix s'éleva à quelques mètres d'eux. Elea, dans une posture affaiblie, luttait pour rester debout. Tonowari, se rendant compte de sa détresse, se précipita vers elle, la soulevant délicatement pour l'installer avec précaution sur un siège moelleux. Les trois se dirigèrent ensuite vers la hutte des deux chefs.