Katsuki se souvient très bien du jour où il comprit qu'il ne savait rien de Izuku Midoriya.
En réalité, il se souvient aussi extrêmement bien du jour où son ami d'enfance est revenu dans sa vie, quelque part durant l'année de quatrième et quelques années avant de se rendre compte, assez violemment, de ce qu'il était vraiment.
Lorsque leur professeur au collège avait laissé se présenter un jeune garçon avec des tâches de rousseurs, un air timide sur le visage et deux grands yeux verts sans pareil, Katsuki l'avait tout de suite reconnu. L'image totalement enfouie dans le tréfond de ses souvenirs d'un petit garçon fragile, qui avait la fâcheuse habitude de le suivre partout, mais cet agréable façon de l'admirer pour un rien, et surtout dont il s'occupait comme d'un petit frère jusqu'à la mi-primaire, s'était brusquement imposé dans son esprit.
Oui, évidement, il aurait reconnu Izuku Midoriya n'importe où et il ne savait pas à ce moment précis pour quelle raison. Deux sentiments totalement contradictoires l'avaient envahie quand, pétrifié sur sa chaise, il avait vu entrer le jeune garçon.
De la colère et du soulagement.
D'ailleurs ça l'avait mis deux fois plus en rogne de ne pas comprendre pourquoi c'était particulièrement ces sentiments là qui le noyaient, avant de se souvenir soudainement que Izuku Midoriya n'avait même pas pris la peine de lui dire au revoir quand il avait quitté leur petite école primaire. Alors, pour cette simple raison, il avait décidé de l'ignorer. Katsuki se souvenait que, bien plus qu'au lycée, il était orgueilleux et insupportable au collège. Le jour du retour de Izuku il n'avait pas aimé comprendre, à peine quelques secondes après qu'il soit entré en classe, que celui-ci était gêné et embarrassé. Il n'avait pas aimé distinguer qu'il avait légèrement peur et qu'à ce moment-là, Izuku avait pris l'une de ses mèches par la main avant de se présenter parce que, plus petit, c'était son habitude lorsqu'il était anxieux. Ça l'avait mis en rogne de reconnaître aussi bien le Deku d'avant parce que cela signifiait qu'il n'avait même pas changé en grandissant... C'était toujours un faible, lui qui espérait qu'il reviendrait au moins en mieux s'était mis le doigt dans l'œil.
Il était comme il avait toujours été, alors Deku n'avait vraiment eu aucune excuse pour être parti sans prévenir.
Quand ce jour-là, Izuku s'approcha du bureau de Katsuki à l'inter-cours et que celui-ci sentit avant de le voir la fragrance de la nervosité émaner de chez lui, il ne macha pas ses mots devant ses anciens amis du collège...
- Salut... hum Katchan, je ne sais pas si tu te souviens de moi, commença-t-il timidement en regardant vers le sol, on jouait ensemble quand on était plus petit... tu m'appelais Deku...
- Deku ? Ça me dit rien alors dégage looser... qui a besoin d'un bon à rien, tu pues le perdant.
Katsuki en avait déjà assez de sentir le stress de ce nerd à plein nez et il l'avait rembarré de la pire manière qui soit. Il le savait que ça lui avait fait du mal... parce que de façon naturelle et instinctive, il ressentait légèrement la tristesse de ce garçon. Et ça aussi ça l'avait énervé ! Cela signifiait qu'il connaissait si bien Deku que, même quatre ans après qu'il soit parti et malgré le peu de souvenir qu'il avait de lui, il pouvait toujours savoir et comprendre comment il réagirait.
S'être fait rembarré de cette manière par le grand Katsuki Bakugou avait donné une mauvaise image au nouveau venu, et Izuku Midoriya avait passé la plupart de sa scolarité seul. Et ce jusqu'au jour de son entrée en seconde, le jour où Katsuki comprit qu'il n'aurait peut-être pas dû juger aussi vite son ami sous les prétextes qu'il devinait si bien ses émotions et qu'il pensait le connaître par cœur... Izuku avait toujours été discret, Katsuki avait reconnu sa douceur, sa gentillesse, sa pudeur, sa compassion, son intelligence et son odeur. Mais lorsqu'il a été accepté au prestigieux lycée de Yuei et que son ex ami d'enfance l'avait suivi, il découvrit également qu'une étrange aura sombre le suivait. Il avait découvert des expressions faciales qu'il n'avait jamais vues sur le visage si doux de son nerd, et surtout, il avait vu ses yeux tellement lumineux se charger de noirceur et de danger. Rien qui ne ressembla à ce qui faisait de Izuku Midoriya, son Deku.
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Loup Solitaire
FanfictionLive fast, die young. Dépêche-toi de vivre ou dépêche-toi de mourir. *** - Il est très connu et c'est normal, on l'appelle le paria, le marginal, mais ça c'est seulement ici en ville qu'ils s'amusent à être méprisant. Sinon dans la région tout le m...