Si Katsuki acceptait de passer outre le traumatisme qu'ils avaient vécu au mois de novembre dernier, il ne l'oubliait pas. Lui et Eijiro en faisait encore de violents cauchemars et ni l'un ni l'autre des jeunes lycéens n'appréciait de revenir dans cette forêt.
- Tch... Pourquoi t'y va encore Deku ? Lui avait-il demandé, quelques jours après leur réconciliation officielle.
- Je ne sais pas... Parce que j'ai besoin d'être entouré de personnes qui me ressemblent je pense.
Katsuki brancha ses écouteurs pour pouvoir continuer à l'entendre et lui parler tout en faisant ce qu'il avait à faire. Maintenant que les deux garçons acceptaient la présence de l'autre, c'était devenu indispensable de se sentir proche à tout instant. Izuku appréciait beaucoup que Katsuki mette de côté les messages écrits pour l'appeler directement au téléphone. Ils pouvaient y rester des heures en échangeant que quelques paroles, presque rien, profitant simplement du souffle de l'autre. Mais parfois, Katsuki pouvait écouter Izuku déblatérer des dizaines de minutes sur un sujet qui l'intéressait et ça ne le dérangeait pas, car durant des mois il avait été privé de ses yeux, de sa voix et de son attention.
- T'as pas besoin d'eux Deku, affirma Katsuki.
L'humain se demandait toujours dans ces moments-là, si Deku ne tenait pas à y aller pour voir de près ou de loin son alpha.
- C'est normal je suis un solitaire.
Non, Katsuki voulait dire autre chose par là, mais Deku ne comprenait toujours pas. Depuis que lui et Eijiro avaient été mis au courant de ce lourd secret, ils en apprenaient tous les jours, et comprennent aujourd'hui beaucoup mieux ce qui semblait auparavant flou.
- Et puis je dois y aller pour Eri...
- Ça va, cette gosse a déjà des parents !
Izuku rit légèrement et cela détendit l'humain, son Deku était une mosaïque de plusieurs facettes étincelantes et éblouissantes, et il aimait faire refléter la lumière sur l'une d'elle en provoquant des réactions aussi douces que attachantes.
- C'est vrai qu'elle a des parents mais je l'aime beaucoup Katchan !
Des parents... Katsuki y réfléchissait encore. C'est un samedi après-midi, pendant que Deku s'amusait avec la gamine et en revenant des toilettes du bar qu'il avait surpris une conversation qui semblait lourde en sous entendues entre Denki Kaminari et Shota Aizawa. Katsuki s'était caché et n'avait pas relevé grand-chose, si ce n'est que l'adulte lui répétait une vérité importante.
- Je te le redis... mais ce n'est pas faisable pour un oméga, notre cas est une exception qui tient la route parce que Hizashi est un alpha. C'est tout.
Katsuki ne se posait pas beaucoup de questions sur Denki car, puisqu'il était un loup, il imaginait que tout cet univers et toutes ses règles, l'oméga devait bien les connaître et composer avec. Ce n'était pas le cas à ses yeux pour Deku, Deku est aussi humain....
En attendant, les deux garçons avaient bien profité de ce mois d'avril. Maintenant qu'ils s'étaient retrouvés, que Katsuki savait ce qu'il voulait et que Deku le laissait faire, rien n'entachait leur bonne humeur et leur paix. Ils vivaient dans un monde discrètement à part, que ni la classe ordinaire, ni leur petit cercle au courant du secret des loups ne semblait, en apparence, percevoir. Katsuki avait de toute façon toujours été à part. Beaucoup de filles qui s'étaient déclarées à lui depuis la seconde l'avaient compris car Katsuki, à l'époque, n'avait été intéressé que par une chose... Ne pas louper son bus, seul lien ou endroit qu'il partageait avec le garçon à qui il devait des excuses.
Aujourd'hui, lorsqu'une fille veut avouer ses sentiments ou qu'un professeur veut lui parler, Deku l'attendait dans le couloir, il pouvait répondre plus respectueusement à la négative aux propositions qu'on lui faisait et ils loupaient le bus ensemble. Les moments d'attente n'étaient pas de l'ennuie, les moments d'agitation autour d'eux n'affectaient pas le calme de leur relation, les moments où ils étaient très entourés étaient comme ceux où ils étaient seuls et les moments où ils sont ensembles étaient la normalité. Lorsqu'ils étaient séparés, ils s'appelaient car ils se sentaient loin des yeux mais proches du cœur de l'autre.
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Loup Solitaire
FanficLive fast, die young. Dépêche-toi de vivre ou dépêche-toi de mourir. *** - Il est très connu et c'est normal, on l'appelle le paria, le marginal, mais ça c'est seulement ici en ville qu'ils s'amusent à être méprisant. Sinon dans la région tout le m...