Chapitre 2

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Isalia

J'arrive au boulot complétement épuisée, Ava m'a tenue éveillée jusqu'au milieu de la nuit pour me raconter le coup de foudre qu'elle a eu pour Clément. Il a visiblement lui aussi évoqué une forte attirance pour mon amie. Ils se sont échangé leurs numéros et ont prévu de se revoir bientôt. Elle était tellement à fond que je n'ai pas eu l'occasion de lui parler de ma rencontre aussi étrange qu'excitante avec ce mystérieux Tom, elle a dû oublier ce qu'elle a vu en début de soirée, sinon elle m'aurait demandé.

- Isalia dans mon bureau s'il vous plait.

Ça c'est mon directeur, j'ai souvent rendez-vous dans son bureau mais rarement en imprévu. Je dépose mes affaires dans mon bureau, me sers un café et le rejoins. C'est un homme pas très grand mais il inspire le respect. Il porte des lunettes sur sa tête avec peu de pilosité. Ici tout le monde le respecte plus que quiconque.

- Votre nouveau poste sera à pourvoir dès lundi prochain.

Si c'est seulement pour me dire ça j'aime les rendez-vous imprévus.

- Vous allez aussi devoir recevoir un stagiaire. En tant que chef de projet vous devez en former de temps en temps. Vous aurez aussi deux personnes sous votre responsabilité. Nous voulons agrandir notre entreprise et pour ça il nous faut de nouveau employer, nous allons donc agrandir le service communication.

Génial, je me retrouve avec beaucoup plus de responsabilités que ce que je pensais.

- Quand arrive-t-il ?

- C'est à vous d'en trouver un Isalia, il faudrait que nous en accueillions un par an à peu près. C'est ma seule exigence pour le reste à vous de gérer.

- Je hoche la tête en signe d'approbation, rejoins mon bureau et me mets au travail derrière mon ordinateur. Les dernières nouvelles m'ont chargé de nombreuses tâches. Armée de mon café et de mon agenda, je planifie toutes mes obligations pour le reste de la semaine. J'apprécie d'avoir un sens de l'organisation bien défini, même si certaines personnes le trouvent agaçant, à l'instar de mon ancienne patronne, Mme. Porter. Nous rencontrions des difficultés à collaborer précisément à cause de cette différence. Elle était très désordonnée, ce qui ne collait pas forcément.

Mathew débarque de nulle part et entre dans mon bureau en fermant la porte en verre derrière lui.

- Alors ce nouveau poste ?

- Je commence lundi, mais j'ai appris ce matin toutes les responsabilités qui l'accompagnaient. Et ça, c'est un peu moins cool.

- Tu t'y feras j'en suis sûr, aller viens je t'emmène manger.

Comme à notre habitude, nous nous rendons dans la brasserie au coin de la rue Saint-Rustique. Les repas y sont toujours excellents avec des repas traditionnels Français. J'aime ces restaurants Parisiens qui sont pour certains, rempli de touristes qui donnent un nouvel œil à notre belle ville. Nous discutons longuement à table en parlant de tout et de rien en refaisant le monde. Nous ne retournons au travail que très tard. L'après-midi est vraiment très dure, entre la fatigue de la soirée de la veille et le bœuf bourguignon qui pèse très lourd dans mon estomac, mes yeux ont du mal à rester ouvert. Je crois que sans café, je n'aurais jamais tenu la journée entière même si avouons-le je n'ai pas été très productive. Je prévois d'arriver tôt demain matin pour rattraper le peu de travail que j'ai fourni aujourd'hui.

Au moment où je pense enfin pouvoir me poser dans mon lit pour me reposer, mon téléphone sonne. Je réponds sans même regarder qui est à l'autre bout du fil.

- Réserves ton samedi soir, on sort.

Je reconnais tout de suite la voie de ma meilleure amie, et son ton m'indique qu'aucune négociation ne sera possible.

A love too fastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant