Chapitre 7

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Tom

Une semaine que j'habite chez Isalia. Bon, je n'y habite pas vraiment, j'ai encore mon appartement et je n'ai pris que quelques affaires, mais je vis chez elle. Pour la protéger. Juste pour cette raison. J'essaie de m'en convaincre parce que des fois, je me verrais bien marié avec deux enfants.

Je ne suis pas comme tous ces hommes qui ont peur de l'engagement. J'ai dragué beaucoup de filles en soirée ça c'est sûr, les coups d'un soir, je connais, mais quand je m'attache, je m'attache vraiment. Je suis capable d'avoir une relation saine et d'avoir de vrais sentiments pour une personne. Comme maintenant, je m'attache et je tiens à elle.

Je suis étendu sur le canapé quand la sonnette retentit soudainement. Je regarde ma montre. 23h15. Qui peut bien venir à cette heure-là de la soirée. J'ai comme un mauvais pressentiment.

Quand j'ouvre, c'est un homme de corpulence moyenne, pas très grand et assez âgé pour être l'oncle d'Isalia. Il n'a pas l'air de prendre soin de lui, cet homme pourrait très bien être fraîchement sorti de prison. Je suis peut-être parano, mais le mec ressemble vraiment beaucoup à ce qu'Isalia m'a raconté sur son violeur d'oncle.

J'ai peur de ce qui va suivre. Si j'ai raison il va falloir que je me batte et je n'aime pas vraiment ça. Jusqu'où irait-il pour se venger. Et surtout jusqu'où j'irais pour la protéger, la sauver ?

- Je peux vous aider ?

- Je voudrais voir Isalia. Isalia Rolzou.

- Qui êtes-vous ?

- Ça ne vous regarde pas ou est-elle, je dois la voir, c'est urgent.

- Je ne sais pas de qui vous parlé, cette femme n'est pas ici.

C'est ce moment précis que choisit Isalia pour sortir de la salle de bain et se retrouver nez à nez avec cet homme. Son visage se décompose et fait place à de l'affolement. J'avais raison c'est lui, je le lis sur son visage.

- Franck.

Ce dénommé Franck décide d'entrer en me poussant sur le côté sans scrupule. Ma carrure me permet de ne pas tomber, et je m'approche plus rapidement que lui vers Isa.

- Tiens, prends mon téléphone, appels la police et va t'enfermer dans ta chambre, je m'en occupe, surtout tu ne sors sous aucun prétexte jusqu'à ce que la police soit là d'accord ?

Elle acquiesce faiblement.

- Tout va bien se passer je te promets.

Je la regarde se précipiter dans le couloir et quand j'entends le verrou se fermer, je me tourne vers le violeur. Il n'a pas l'air d'apprécier ce que je viens de faire. Je m'en fou au moins elle est en sécurité, maintenant, il faut que je réussisse à attendre que la police arrive sans le tuer de mes propres mains pour ce qu'il a fait.

- Alors comme ça, elle n'est pas ici, dit-il en s'approchant lentement de moi. Je vais d'abord te tuer et ensuite, j'irai la violer puis la tuer pour ce qu'elle a fait cette garce. Elle m'a envoyé en prison cette garce. À cause d'elle je n'ai pas baisé depuis sept ans. Sept putain d'années. Alors je te préviens tu devrais dégager parce que rien ne m'empochera de la baiser comme elle aime.

Ses yeux transmettent tant de haine et d'envie à la fois, ce mec doit être un psychopathe, il ferait presque peur. Je m'attends à ce qu'il pète un câble, qu'il me saute dessus ou qu'il fasse quelque chose, n'importe quoi. Mais non, ce fou reste là où il est, à me dévisager.

- Je ne bougerais pas, si c'est ce que tu attends, lui dis-je.

- Moi non plus, on fait comment ? Celui qui gagne a le droit de la baiser ? Parce que je te préviens, je vais gagner.

Mais il est vraiment malade ce mec. La prison ne lui a pas suffi, il faut qu'il soit hospitalisé. Comment peut-on parler d'une femme de cette manière ? Il faut être fou et complètement cinglé.

Je m'approche de lui prêt à en venir aux mains, je pense que la police ne devrait plus tarder, dans Paris il y a des commissariats à tous les coins de rue, il doit bien y en avoir un par ici. Je donne le premier coup, qu'il me rend immédiatement, c'est qu'il a de la force en plus !

Je recule un peu sonné mais reviens immédiatement à la charge en le jetant à terre. J'essaie tant bien que mal de le bloquer quand je vois une grande lame sortir de sous son pull. Il a ramené un couteau ce con. C'est tout sauf équitable et la cuisine est bien trop loin, bien que l'appartement ne soit pas très grand, elle est à l'autre bout de la pièce.

- Tu fais moins le malin maintenant.

Sous le coup de la surprise, je l'ai malheureusement lâché et il a réussi à se révéler en me menaçant de son couteau. Je recule n'ayant plus beaucoup d'options. La seule chose qu'il me reste à faire, c'est gagner du temps. Mais comment gagner du temps avec un fou armé ?

- Pourquoi avoir ramené un couteau si tu venais juste pour la violer ?

- Je savais qu'elle donnerait son corps à un type comme toi cette salope, et puis pourquoi pas la tuer quand j'en aurais fini avec elle ? Au moins, elle pourra plus me rejeter comme une merde et m'envoyer en taule.

Il s'approche de moi petit à petit en disant son monologue salace, comme si je n'allais pas le voir s'approcher. Je n'ai plus qu'à essayer d'attraper le couteau, mais malheureusement, il est plus rapide que moi et m'enfonce la lame tranchante dans l'abdomen.

Merde

J'ai mal, je ne peux plus rien faire. Mon sang coule, j'espère que les flics arrivent. Il le faut. Il faut qu'ils viennent la sauver. Je ne peux pas mourir pour rien. En le voyant s'éloigner vers la chambre d'Isalia, je réussis à attraper son pied. Pour s'en débarrasser, il me donne un coup de pied dans le visage, ce qui finit de m'achever, puisque je m'endors. Mes yeux se ferment sans que je ne puisse rien faire et ma seul pensé va pour Isalia. Elle doit être terrorisée. Je n'ai pas réussi et les flics ne sont pas arrivées à temps.

Je n'ai pas pu la sauver. Son enfer recommence. A cause de moi.

Désolé

A love too fastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant