Chapitre 4

7 1 0
                                    

Isalia

Je suis brusquement tirée de mon sommeil par une sensation étrange : mon canapé semble bouger. Quoi ? Le canapé est vivant ? Cette frayeur me réveille en sursaut. Je me lève rapidement, réalisant que ce n'est pas le canapé qui est animé, mais bien un être humain. En l'occurrence, c'est Tom, qui est allongé à mes côtés. Peu à peu, les événements de la veille refont surface dans ma mémoire. Je me souviens avoir pleuré dans ses bras jusqu'à m'endormir d'épuisement.

- La vue te plaît.

Je n'avais pas fait attention que mes yeux étaient fixés à son corps. Je n'y suis pour rien, ils ont fait ça tout seul promis !

- Plutôt oui.

Je me détourne avant qu'il ne voie mes joues rougir. Je m'approche de la machine à café, si je ne bois pas de la caféine rapidement, je risque de ne pas tenir la journée encore une fois.

- Un café ?

- Avec plaisir, me répond la voix masculine qui n'a toujours pas bougé de mon canapé.

Les deux tasses en mains, je le rejoins et m'assois sur mon fauteuil favori pour mettre un peu de distance entre nous. Je ne me sens pas très à l'aise de m'être autant confié à lui hier soir. Même si je l'apprécie beaucoup, je ne connais Tom que depuis quelques jours autant dire très peu de temps.

- Je vais y aller, je dois aider un pote à emménager pas loin d'ici.

- On se revoit bientôt ?

D'un autre côté, je crains que mes confessions d'hier l'effrayent et qu'il ne veuille plus de moi.

- Quand tu veux, on pourra faire plus ample connaissance, je ne sais pas grand-chose sur toi.

- Tu en sais plus que beaucoup de monde crois-moi.

- Je parlais plus de ta vie au quotidien.

En partant, il s'approche et dépose un baiser sur ma tempe. Une petite attention qui fait s'envoler des centaines de papillons dans le bas de mon ventre. La porte claque et en ce dimanche matin, je m'autorise un peu de repos. Équipée de mon plaid, de mon café et de mon meilleur pyjama je m'installe confortablement là où était posé mon invité quelques instants plutôt. Je lance Hunger Game que nous n'avons finalement pas regardé hier à cause de ma crise de larmes et mes pensées vont directement vers cet homme. Je crois que j'ai comme qui dirait un léger coup de foudre qui a l'air plutôt réciproque. Je revois ses bras musclés autour de moi et je n'ai qu'une envie, c'est de le voir apparaître dans l'embrasure de la porte. Je ne pensais pas possible de s'attacher aussi rapidement à une personne.

Impossible de me concentrer sur le film mes pensées prennent beaucoup trop de place dans mon crâne. Je récupère mon ordinateur et décide de rattraper le retard que j'ai pris cette semaine au boulot. Avec un peu de chance, travailler m'aidera à ne pas réfléchir.

...

Toc-toc

Après avoir poliment toqué comme à son habitude, Mattew entre dans mon bureau avide de savoir ce qu'il s'est passé ce week-end. Je lui avais rapidement raconté fin de semaine dernière que j'avais flashé sur son pote. Il avait l'air ravi de savoir qu'il y avait peut-être quelque chose entre nous.

- Alors tu l'as revu ?

Qu'est-ce que je disais, très curieux !

- Possible oui.

- Ahah, mais c'est trop bien.

- Chute crie pas trop fort tout le monde va t'entendre.

- On s'en fou de ça, tu ne vas peut-être pas être célibataire toute ta vie, c'est un vrai miracle.

A love too fastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant