A love too fast

Chapitre 3

Tom

Je sens les mains d'Isalia resserrer leurs étreintes sur mes côtes quand j'appuie sur l'accélérateur, je crois que j'aime plutôt ça. La sentir près de moi me réchauffe le cœur et me fait un bien fou. Elle est la première à me faire ressentir quelque chose de semblable alors que ça ne fait que quelques jours que je la connais. Ça va très vite, trop vite. J'en ai connu des filles, mais des filles qui font ressentir des émotions aussi fortes, c'est du jamais-vu !

Nous n'avons pas vraiment parlé et je sens que notre petit jeu de la dernière fois n'est pas près de s'arrêter. J'ai hâte d'en apprendre plus sur elle.

Mardi dernier lors de la soirée au bar avec les potes, je ne voyais qu'elle, elle était magnifique. Heureusement pour moi, elle est très vite rentrée dans mon jeu. J'aurais eu du mal à ne pas la regarder. En plus de son physique sublime, elle a exactement le caractère que j'aime, douce mais qui ne se laisse pas faire. Je n'avais pas croisé de femme qui me plaisait autant depuis longtemps.

À l'arrêt au feu rouge, je pose ma main sur son genou quelques secondes puis la remonte le long de sa cuisse. À mi-cuisse, le feu vert se déclenche, je repositionne mes deux mains sur mon guidon et démarre avec un rictus, fière d'avoir allumé ma passagère. Je la sens légèrement tendue derrière moi ce qui accentue ma fierté.

Cependant, je la savais joueuse mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle réplique aussi vite, quelques kilomètres plus loin je sens qu'elle détache ses mains de mon torse pour aller les poser délicatement à l'intérieur de mes cuisses. Les femmes des motards font souvent ça pour se réchauffer les mains, elle doit s'y connaître un peu à moto ou alors juste elle me drague en sachant faire. Dans les deux cas je ne l'apprécie qu'encore plus même si j'ai du mal à lui résister.

- Pas mal cette petite balade, me dit-elle une foi descendue de mon bolide, avec un sourire collé aux lèvres.

- Ouais.

- Mais la prochaine fois tu peux rouler plus vite, ajoute-t-elle avec un clin d'œil dans ma direction.

- J'attendais Clément, je ne voulais pas le perdre.

Ce dernier ne rajoute rien pour mon plus grand bonheur, ce n'est pas le genre de mec qui veut toujours avoir le dernier mot. Il me laisse avoir raison, même si souvent ce n'est pas le cas. Il est tellement raisonné et posé que je me demande des fois s'il n'a pas cinquante ans à l'intérieur.

Les filles prennent de l'avance pendant que nous installons les antivols sur nos motos. Clément me tape l'épaule.

- Tu as une chance-là, elle a l'air d'être toi au féminin.

Je lui souris content qu'il ait la même impression que moi. Clément est mon meilleur ami, nous sommes comme deux doigts de la main depuis petits. Nous avons évolué ensemble et n'avons jamais été séparés, je l'aime comme un frère que je n'ai pas.

Le restaurant est une brasserie avec vue sur un lac super sympa, les filles se sont installées dehors, en ce mois de mai il fait plutôt doux et c'est vraiment agréable d'être en terrasse. Assise à côté de moi Isalia est vraiment magnifique, avec ses cheveux blonds qui se baladent en dessous de ses épaules et ses vêtements noirs qui lui vont parfaitement bien. Elle est naturelle. Une très grande qualité de nos jours.

- T'en penses quoi toi Tom.

Ava interrompt mes pensées, je n'ai pas suivi le cours de la discussion trop occupé à mater mon rencard. Tous les regards sont braqués sur moi. Clem doit comprendre car il précise.

- L'ambiance à la soirée de mardi.

- Hum... Intéressante.

Je fixe intensément les yeux d'Isalia, et en voyant sa réaction, je remarque le léger rougissement colorer ses joues. Elle semble se souvenir de notre proximité lors de cette soirée. J'espère sincèrement que ce souvenir résonne en elle de la même manière qu'il le fait en moi. Il s'est inscrit en moi d'une manière indélébile, se répétant sans cesse dans mon esprit. Et elle... elle est impossible à oublier. Je ressens un besoin grandissant d'en apprendre davantage sur elle, de percer les mystères qui l'entourent et de révéler les facettes de sa personnalité qui demeurent encore inconnues pour moi.