12. Sober

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Salut à tous ! Je mettrai dans le chapitre un timecode pour le moment où vous devez (si vous le souhaitez) lancer la musique. Bonne lecture !


C'était pour demain. Demain, l'avenir de toute une nation reposerait sur une poignée de révolutionnaires, et quelques criminels et chasseurs de primes, qui à part un intérêt commun ne partageaient pour ainsi dire rien du tout.

Sanji soupira et écrasa son mégot de cigarette dans un pot de fleur posé sur un balcon, avant de s'éloigner, sans but précis en tête.

Tout le plan avait été répété maints et maint fois, tout était calculé. Tous avaient donc droit la veille à une sorte de repos, avec pour consigne de ne pas s'éloigner, et de ne pas se faire remarquer. Pour ces deux raisons, le Marimo avait été assigné à résidence : trop voyant avec ses cheveux, forte propension à l'emportement et à la bagarre en lieu public, et surtout, surtout un sens de l'orientation déplorable.

Ça n'avait visiblement pas dérangé le principal intéressé, qui s'était contenté de hausser les épaules avant de s'allonger dans l'un des canapés de la planque de Vivi, s'endormant presque aussitôt.

Le cuistot, lui, avait opté pour une balade dans une petite ville non loin, parce que sans trop savoir pourquoi, il avait les nerfs. Et il fallait dire que le sabreur avait fortement tendance à les lui mettre en boule, mieux valait donc rester séparés avant l'opération.

Bien sûr, le blond n'avait pas manqué le regard désapprobateur teinté d'inquiétude du cyborg, mais qu'y pouvait-il, de toute façon ? Ce n'est pas comme si une simple discussion avec l'algue ambulante allait arranger les choses, non ?

Le cuisinier devait bien admettre que tout était de sa faute, mais comment pouvait-il deviner que son jeu stupide allait réveiller certaines choses enfouies chez son compagnon de voyage ? Choses que Zoro lui-même semblait ignorer ?

Et puis d'abord, pourquoi cela le préoccupait autant ? Si la fougère n'était pas contente, elle n'avait qu'à s'en aller, non ? Non. Non, ce n'était pas une solution. Pas une solution qui convenait au blond, qui à cette pensée avait senti quelque chose remuer dans son estomac. Et bon sang pourquoi ? Pourquoi le cuistot semblait si attaché, quand jusque là la seule personne qu'il avait réussi à apprécier suffisamment était Franky ?

- C'était vraiment une idée de merde d'accueillir ce gougnafier ...

- Est-ce donc cela qui vous préoccupait et déformait votre joli visage ?

Surpris, Sanji sursauta, et quasiment instantanément, ses yeux se transformèrent en cœurs prêts à sortir de leurs orbites lorsqu'il découvrit une splendide jeune femme brune aux yeux saphir, vêtue d'une charmante tenue de cowboy violette et d'un chapeau assorti.

- Bonjour charmante demoiselle, pardonnez mon attitude rustre. Vous êtes tellement resplendissante que vous venez d'égayer ma journée !

La brunette laissa échapper un petit rire élégant, qu'elle cacha derrière l'une de ses mains fines et délicates.

- Vous n'avez rien d'un rustre, cher ami. Et croyez bien que je suis très flattée d'avoir un effet si positif sur votre humeur, mais pourquoi donc aviez-vous l'air si préoccupé ?

- Oh, rien d'important ma douce, papillonna Sanji autour d'elle. Rien qui ne soit plus important que cet instant entre vous et moi !

De nouveau, la jolie brune se mit à rire, plus franchement cette fois, et finit par tendre sa main au cuistot :

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