Part.58.

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Couchée sur mon lit, fixant le plafond je réfléchis à ce que serait ma vie si mon accident n'étais pas survenue. Mon père serait sûrement fier de moi, de mes résultats. Mais maintenant il a plutôt honte de moi. Il n'aurait jamais pensé que la pression des autres élèves m'obligent à faire ce jeu.
J'entend la porte de ma chambre grincer, signe qu'on l'ouvre. Je soulevais juste ma tête de mon lit puis lorsque je vis ma mère je la laissais retomber lourdement contre le matelas.
Ma mère pénétra dans ma chambre et prit place à mes côtés sur le lit. Elle commença à ma toucher les cheveux.

- "Je suis désolée pour ton père."
- "Tu n'as pas à l'être." Répondis-je plus froidement que je l'aurais voulu.

Elle m'embrassa le sommet du front, puis avant de totalement sortir de ma chambre s'adressa une dernière fois a moi.

- "Ne me fais plus jamais de fausse peur." Souri a-t-elle en fermant la porte.

J'attrapais mon téléphone, le déverrouillais puis après avoir trouvé son prénom dans mes messages récents je décidais d'engager la discussion.

- "Salut..."

Sa réponse fut presque instantané.

- "Bonjour. Tu vas bien ?"
- "Oui, enfin mes parents et moi nous nous sommes disputer en quelques sortes mais toi sinon ?"
- "Ça s'arrangera, et oui."
- "Tu vas faire quoi cette aprèm-midi ?" Écris-je.
- "Je n'en sais trop rien, je vais sûrement me prélasser dans mon lit."

Je lâchais un léger rire.

- "Et ta mère, vous ne sortez jamais tout les deux ?"
- "Non."

Sa réponse me parut froide mais je ne le questionna pas dessus.

Narration Tiago Puns
Julien, mon meilleur ami est bien le seul à savoir quelle type de relation j'entretiens avec ma mère. Elea n'a jamais été mise au courant.

Appuyais sur le balcon de ma chambre, j'attend la réponse d'Élea. Avec ma réponse plutôt froide elle a dû devenir retissante.
Je rentre de nouveau dans ma chambre n'ayant pas de réponse puis me jète sur mon lit avant de mettre mon visage sur mon oreiller.
Je restais quelques minutes ainsi puis me tournais et me mis sur le dos. A ce moment la j'entendis les vibrations de mon téléphones résonner contre la commode.

Je quittais mon nid douillet a contre cœur mais une fois en possession de mon cellulaire ne tardait pas à replonger a l'intérieur.

- "Il faut que je te parle." Lis je.

L'inconnu venait encore de frapper.

- "On le fait déjà." Ecrivais-je.
- "En face."

Les doutes commencèrent à traverser mon esprit. Est ce que je devais lui faire confiance ? Après tout ce n'est qu'un inconnu parmi tant d'autre.

- "C'est important. Je serais au café qui fait l'angle du boulevard principal a 15 heures." Lis-je.

Je donnais un coup d'œil à l'heure. 14 heures 45. Mon esprit curieux gagna et je me précipitais hors de ma maison une fois préparé. 14h55, je pénétrais a peine à l'intérieur du boulevard. Le café se situait tout en haut, je pris mon courage a deux mains et commençais à me faufiler a travers la foule qui arpentait le trottoir en admirant les vitrines des magasins. Je venais de parcourir déjà la moitié du boulevard en moins de deux minutes.

Essoufflé j'étais enfin arrivé. 15h01.
Je pénétrais a l'intérieur du café. Comment allais je pouvoir le reconnaître ? Je parcourais la salle du regard, examinant chaque visage présent à la recherche d'un suspect.
Mes yeux s'arrêtèrent sur une brune de dos. Ses cheveux tombaient gracieusement en cascade sur son dos habillé d'un simple haut blanc qui pourtant sur elle sortait de l'ordinaire.
Elle se tourna, puis nos regards se croisèrent. Elle m'adressa un sourire alors que pour moi le monde avait semblé s'arrêter.

Différent mais pourtantOù les histoires vivent. Découvrez maintenant