Trente baisers BakuDeku

Il le sentait.

Prompt : Silence volé

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Il le sentait jusque dans ses os. Tout cet amour inutile faisait vibrer son cœur et le sang dans ses veines coulaient trop vite, provoquant des bugs dans son cerveau. Il n'avait pas de papillons dans l'estomac mais il avait parfois du mal à respirer et à déglutir. Il le savait, qu'il l'aimait comme un fou, qu'il n'était pas toujours rationnel quand il s'agissait de lui, qu'il pouvait perdre la tête si on s'en prenait à lui.

Il avait essayé de se débarrasser de ses sentiments. Ça aurait dû être facile, il suffisait de repenser à tout ce qu'il lui avait fait subir, à tous les coups, les brimades, les paroles méchantes et faites pour blesser. Les moqueries.

Mais tout ce qu'il voyait, c'était un garçon admirable qu'il admirait de toute son âme, un garçon qui faisait briller ses yeux et qu'il suivait et continuait de suivre.

Comment lui en vouloir ? Comment cesser de l'aimer ?

Il aurait voulu trouver le bouton off de tout cet amour qui l'emplissait, parce que ce qu'il ressentait le mettait en danger, parce qu'il n'était pas sûr de réussir à le protéger.

Il faisait tout pour s'éloigner mais le trouvait toujours sur son chemin. L'autre venait le chercher de lui-même, le ramener, se collait à lui et surveillait. Comment alors ne pas l'aimer ?

Izuku le sentait jusque dans ses os. Tout cet amour inutile l'emplissait de chaleur et le rendait terrifié. Terrifié de perdre Kacchan. Il avait essayé, il avait vraiment essayé de l'oublier, mais qu'on lui dise comment oublier ce type et sa grande gueule, ses yeux rouges colériques, son air grognon, et en dessous de toutes ces couches, sa gentillesse ? Izuku n'en avait pas la moindre idée. Il ne savait tout simplement pas vivre sans Kacchan. Pouvait-on vivre amputé d'un morceau de son cœur ?

Il l'aimait, et ça ne servait à rien, à part finir blessé, à part mettre en danger Kacchan.

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Katsuki regardait Deku, sans même que celui-ci s'en rende compte, perdu dans les méandres de ses pensées. C'était facile de deviner ce qui inquiétait le nerd, il avait peur qu'à cause de lui d'autres personnes souffrent. Et Katsuki faisait partie de ces autres personnes.

Cela faisait longtemps maintenant qu'il savait. Qu'il savait qu'il éprouvait des sentiments pour Deku. C'était comme s'il avait des explosions dans son cœur, son ventre, sa tête. Un vrai feu d'artifice dans son corps et son âme. C'était bien son genre tiens, d'exploser par amour. Katskuki ne repoussait pas ses sentiments, à quoi bon ? L'amour c'était comme une balle de Jokari, plus tu tapais fort pour l'éloigner et plus elle revenait vite.

Autant l'accepter.

Autant faire avec.

Contrairement à Deku qui cherchait un moyen d'éviter le problème pour ne pas faire souffrir Katsuki, Katsuki, lui, voulait plutôt rester aux côtés de Deku afin de prendre soin de lui. Cela le rendait plus fort, plus déterminé.

— Je te lâcherai pas le nerd, lâcha-t-il.

Deku leva enfin les yeux vers lui. C'était évident que derrière ses yeux émeraudes, Deku dégoulinait de sentiments pour Katsuki, le blond n'était pas aveugle. Pourtant il ne disait rien, il se taisait, il faisait semblant.

Katsuki ne lui laissa pas le temps de baisser les yeux, il pouvait écouter son silence, il le comprenait. Il se leva, s'approcha de son petit nerd et embrassa furtivement sa joue. Le faisant rougir.

— Tu n'es pas seul.

Deku menait un vrai combat intérieur, Katsuki pouvait le voir, et il embrassa sa deuxième joue.

— Je ne te lâcherai pas.

Il continua de faire face au silence et décida de le lui voler. Katsuki posa ses lèvres sur celles de Deku. Des lèvres un peu gercées, un baiser qui eut le goût de l'innocence et de la naïveté de Deku. Quand le baiser prit fin, Katsuki cogna son front contre celui de Deku :

— Rentre-toi dans la tête que je serai à tes côtés quoi qu'il arrive.

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Izuku pouvait le sentir du bout de ses pieds jusqu'à la pointe de ses cheveux, tout l'amour qu'il ressentait l'envahissait et Kacchan ne l'aidait pas, Kacchan l'entraînait avec lui sur une barque qui risquait de couler.

Mais Izuku n'était qu'un humain, un simple humain faible et rempli de désirs. Il attrapa Kacchan par la nuque et l'embrassa à son tour sur la bouche. Lui volant ses paroles, ses mots réconfortants, pour les enregistrer à jamais dans son cerveau. Puis il le regarda :

— Tu l'as dit, fit Izuku, tu l'as dit, tu ne peux plus revenir sur tes paroles.

Kacchan montra toutes ses dents dans un grand sourire.

— Je l'ai dit, tu ne pourras pas m'échapper.

Izuku le serra dans ses bras. Cœur contre cœur, corps contre corps. Il murmura :

— Je t'aime tellement.

Et Kacchan lui rendit son étreinte pour répondre.

— Je t'aime aussi. Et que ceux que ça emmerde crèvent !

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Le rire de Deku résonna à son oreille et Katsuki retomba amoureux.

Fin.

L'autatrice : un petit rien du tout.