Bâton Rouge

Chapitre 18

ADRIAN

Cette soirée est parfaite, on danse ensemble depuis tellement longtemps que certaines personnes, surtout des hommes, ne nous lâchent pas du regard. Je m'en fous, je suis bien et je ne supporterais pas de la voir dans les bras d'un autre. Les photographes mitraillent, on fera sûrement la une des journaux demain.

- On va boire quelque chose ? dit June, j'en peux plus, ces chaussures me font souffrir le martyrs.

- Si tu veux dis je en nous dirigeant vers le bar.

On s'assoit et on déguste une coupe de champagne.

- Oh des macarons, j'adore ça.

Elle en dévore plusieurs avec appétit, ça me fait rire.

- Pourquoi tu ris ?

- Ca fait plaisir de voir une femme qui ne se contente pas de feuilles de salade pour son repas.

- Ah non, je suis trop gourmande pour ça.

- Vraiment ? dis-je avec un petit sourire en coin.

Elle baisse la tête gêné, merde Adrian, putain mais quel gros lourd.

- Désolé June, je ne voulais pas te mettre mal à l'aise.

- Pas grave...je te l'ai dis, je n'ai jamais eu de relation... heu... de relations

- Avec un homme ?

- C'est ça dit-elle en baissant de nouveau la tête. Désolé.

Mes doigts relèvent son menton.

- June, tu ne dois jamais t'excuser d'être ce que tu es.

J'ai dis ça dans un souffle, est-elle en train de me dire qu'elle est vierge ? Est-elle en train de me dire qu'elle n'a jamais connu d'hommes ? Comment une femme si belle, si intelligente quelle a pu repousser tout les hommes qui ne doivent pas manquer de la sollicité ?

- Tu as l'air perdu dans tes pensées Adrian.

- Heu oui, excuse moi.

- Je sais ce que tu penses dit-elle, tu te demandes pourquoi je suis heu... encore heu... encore vierge ?

- Non, non. June excuse moi, vraiment.

- Oh ne t'inquiète pas, je n'ai pas trop de problèmes avec ça, j'ai toujours beaucoup travaillé, le nez dans les bouquins, à la bibliothèque ou dans les musées. Ce ne sont pas les meilleurs endroits pour les rencontres tu sais et je n'ai sans doute jamais trouvé la bonne personne.

- Je comprends, je te remercie de m'avoir confier tout ça, je me doute que ça ne doit pas être simple.

- June, June, allez viens danser dit Annaïg en lui tirant le bras.

- OK, j'arrive dit-elle en me souriant.

Je les regarde partir. Annaïg à l'air sympa, j'espère que ça marchera entre elle et Alaia. Et June, June, je ne peux m'empêcher de la regarder danser, tiens revoilà le blond. Je l'aime pas lui, assistant ou pas, il m'énerve. June revient seule.

- Oh j'en peux plus.

- Tu veux que je te ramène ? dis-je.

- Je ne veux pas t'embêter, le Conservateur à prévu une voiture.

- Je te ramène, laisse moi faire ça pour toi, attends, je vais voir Monsieur Cole pour le saluer et annuler la voiture. Je reviens.

Je la vois se diriger vers Hélios, elle doit sûrement leur dire qu'elle s'en va.

- Monsieur Cole, bonsoir, je voulais vous remercier pour cette soirée.

- Merci à vous Adrian, vous et June avez fait un travail remarquable.