Finalement il est resté avec moi.
Lorsque j'étais enfant et que nous venions en Turquie, nous restions toujours tard le soir avec mes parents et mes frères à écouter les guitaristes et les chanteurs.
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Nous avons passé environ une demi-heure à écouter, ce qui m'a apporté beaucoup de réconfort. Cela a ravivé des souvenirs avec mes parents, et bien que j'aie été sur le point de pleurer, je me suis souvenue de ne plus le faire, du moins à côté des autres.
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Youssef : waaa sayez frère moi je rentre y'en a marre à écouter de la merde.
Je ne dis rien.
Youssef : Mais ptn. Jpeux pas te laisser seule donc avance.
Moi : Mais qui t'oblige à rester même ? Personne. Sauf si ta peur de mes frères là c'est autre chose. Mais si t'as pas peur je t'oblige en aucun cas à rester. Et je te l'ai dit y'a 30min. Tu peux partir mais ça sera sans moi. Si tu trouves que c'est de la merde je me demande comment je devrais te décrire toi. Bref dégage.
Il me saisit le menton, fixant intensément mes yeux.
Youssef : Écoute moi bien ptite. Jte le redis une dernière fois. Je suis pas ton shab d'accord ? Donc ta manière de parler ça va changer. Déjà d'être têtue t'es aussi insolente. Donc maintenant tu vas venir avec moi pour qu'on rentre à la villa.
Moi : Jte le redis aussi encore une fois, encore heureux t'es pas mon shab d'accord ? Je te parler de la façon que je veux. Et ça va pas changer. Donc maintenant si t'es pas content dégage. Sans moi.
Il relâcha ma mâchoire, serra les poings, cracha, puis s'en alla.
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J'ai écouté jusqu'à ce que je sois la dernière présente. Il devait être très tard, mais je n'avais pas pris mon téléphone. En tout cas, je ne suis pas loin de la villa.
La douleur aux pieds se faisait sentir après des heures debout, alors je choisis de m'installer sur un banc qui faisait face à la mer.
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Après cinq minutes assis, j'entends soudain quelqu'un crier mon prénom. En me retournant, je découvre que c'est Youssef.
Il se précipite vers moi, hors d'haleine.
Youssef : MAIS PTN TU FOUS QUOI ENCORE LA ?! IL EST 1h ! TOUT LE MONDE S'EST INQUIÉTÉ ! ON TA CHERCHÉ PARTOUT !!
Moi : déjà me cris pas déçue. Et c'est pas ma faute puisque je n'est pas pris mon téléphone. Et même y'a pas à s'inquiéter je connais cette ville comme ma poche.
Youssef : Ah parce que c'est peut-être ma faute que tu n'es pas pris ton tel ? Ou c'est peut-être de ma faute que t'es pas venu avec moi ?
Moi : bref j'en ai marre de toi dégage personne t'a demandé de venir me chercher.
Youssef : Mais en faite c'est moi qui est con, j'aurais du te laisser la.
Alors qu'il s'apprêtait à faire demi tour , quand mes cris retentissent en apercevant un chien qui me lèche les pieds.
Youssef : mais ta vraiment un problème toi.
Juste au moment où j'allais lui répliquer, une multitude d'autres chiens apparaissent. C'est ainsi qu'il prend ma main et se lance dans une course effrénée.
Nous avons foncé vers la villa sans relâche, sans vérifier si les chiens étaient toujours à nos trousses.
En arrivant devant la villa, je m'effondre d'épuisement devant la porte d'entrée. Youssef, quant à lui, reste debout en reprenant son souffle. Après deux minutes, il sonne à la porte, et simultanément, nous voyons Emir et Salim, également essoufflés.
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Darya : « Qui doit se retrouver se retrouvera...»
Roman d'amour« Et un jour on rencontre une personne sans même le vouloir, puis elle devient notre plus belle histoire. »