Les premiers jours sans toi

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Changement de point de vue (de la vue de Lucas)

C'est le matin, je me dirige vers le collège sans aucune joie ni force. Comment je vais faire sans toi ? Vas-tu t'en sortir ? Je me mets en rang et attends le prof de français. Il arrive et nous emmène dans sa salle. Je m'installe à ma table et je sens des larmes de colère remonter.

Je n'ai pas les mots pour exprimer ce que je ressens. Mes émotions sont trop fortes. Tu me manques. Je veux te voir là avec moi. Mais non à cause d'Augustin tu ne veux plus être là. Je te vengerais, je te le promets.

- C'est l'heure de la récréation les élèves

Je sors dans la cour et trouve Augustin du regard. Je m'avance vers lui d'un pas décidé.

- Il a quoi le mec du con ?

- J'ai ça.

Dans un excès de colère je lui mets un coup de poing dans la tête. Il tombe au sol.

- Je suis désolé.

- Je m'en fous de tes excuses.

- À cause de toi Tom à fait une tentative de suicide.

- Ça ne fera pas de mal au monde.

- Tu l'as insulté, frappé, humilié...

- Et quoi ? Il le mérite.

Au micro, la CPE annonce ce qu'il s'est passé avec Tom. Une vingtaine de personnes s'approche de moi et viennent me soutenir.

- Ça va aller.

- On est avec toi.

- Il va s'en sortir.

Ça me fait extrêmement de bien de voir qu'il y a des gens qui sont là pour moi.

*

Ce matin, c'est le deuxième jour sans Tom... Je suis en train de m'habiller et regarde par la fenêtre le temps qu'il fait. Je distingue une trentaine de silhouettes parées de blancs, je reconnais Lise, une camarade de la classe ou encore Thomas un ami. Ils brandissent de grandes pancartes avec marquées « Voici le résultat du harcèlement, racisme, homophobie... » Sur une autre pancarte on peut lire « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères sinon nous allons mourir comme des idiots » une citation assez connue de Martin Luther King. Je me dépêche de finir de me chausser, je dévale les marches et arrive sur le seuil de la porte. Je trouve ça incroyable, ça me fait chaud au cœur. Je suis vraiment ému. Je ne trouve pas les mots pour décrire ce que je ressens. Je pars au collège...

*

Il y a 1 an, j'ai décidé d'écrire un journal intime, ce soir, je me replonge dedans ;

« Cher journal,

Aujourd'hui, j'ai rencontré un garçon au collège. Il s'appelle Tom, il est très gentil, en cours d'anglais j'ai vu qu'il me regardait. À la sortie du cours d'anglais, il m'a adressé la parole. Nous avons un peu discuté. Jusqu'au moment où je l'ai vu au vestiaire je croyais que c'était un simple ami. Juste avant le cours de sport du vendredi, je l'ai vu et là j'ai su que ce n'était pas un simple ami pour moi. Je l'aime mais lui, ressent- il quelque chose pour moi ? Le jour où je suis allé chez lui, je suis reparti si heureux. Mais depuis 2 jour, il n'est plus là... »

Je referme le galon qui tient le carnet, le remet sous mon lit, me jette sur mon oreiller et me mets à pleurer. Pourquoi Augustin t'as fait ça ? Je t'aime Tom, je t'aime tellement. Je veux te voir, là à côté de moi, je veux sentir tes lèvres sur les miennes, tes mains sur mes hanches. Je vais faire comment sans toi ?

Le combat d'un collégien [EN CORRECTION/RÉÉCRITURE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant