8- Horizon océanique

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  Comme si la froideur de l'hiver n'existait pas, un groupe d'ados longeait la mer, décision prise sur un coup de tête

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Comme si la froideur de l'hiver n'existait pas, un groupe d'ados longeait la mer, décision prise sur un coup de tête.
Tout était parti d'Armin qui voulait voir l'océan déchaîné en cette saison froide. Il avait proposé à Annie qui avait prévu de voir Mikasa... Puis Sasha avait voulu venir avec Connie et Jean. Eren fut prévenu et maintenant, Eren et Livaï étaient de paire, jamais l'un sans l'autre. Pour finir, Hanji fut mise au courant et voilà une bande de cons grelottants, les pieds dans le sable humide en train de mouiller leurs godasses. Après tout, ils s'en foutaient. Ils étaient cons ensemble, c'était le principal, non ?

— Ok, prochaine question, ricana Sasha. Pour Mikasa. Sur une échelle de 1 à 10, à combien es-tu amoureuse en ce moment ?

— Zéro.

Certains rirent quand Eren tapa amicalement l'omoplate de Jean, totalement dans le déni, le regard vers l'horizon.

— À toi, sourit Sasha.

— Armin, la mer ou l'océan ?

— L'océan ! Il est plus puissant et a comme seule limite l'horizon.

Mikasa acquiesça en ajustant son écharpe, le froid faisait rougir son nez et ses joues.
Armin reprit en se penchant pour ramasser un coquillage nacré.

— Annie, tu as un rêve ?

La jeune femme rougit et ce n'était pas de froid.

— Oui, en détournant le regard et en se baissant pour attraper la main d'Armin, elle enchaîna. Eren, tu aimes quelqu'un en ce moment ?

— J'aime de nombreuses personnes, répondit-il en passant avec charme sa main dans ses cheveux noisettes.

— Esquive pas la question, idiot, j'te parle amoureusement.

— J'm'en doutais. Oui. Il reprit contenance en évitant le regard ferreux qu'il savait brûlant à travers ses couches de vêtements qui le fixait. Connie, sur 10 à combien tu t'sens idiot ?

Et un nouveau fou rire s'empara du groupe tandis que le vent se chargeait de disperser ces éclats d'une nostalgie confortable.
Pendant ce temps, deux âmes s'observaient par le biais de regards précieux. Beaucoup de non-dit, trop de dires. C'était paradoxal, il y avait trop sans que ce ne soit assez. Ou peut être qu'il en fallait plus pour que ce soit trop. Pourquoi se contenter de l'assez quand nous pouvons avoir trop ? Peut-être pour ressentir le moins, pour apprécier le plus.
Ce fut la voix de Connie qui brisa l'observation.

— Et toi Livaï, sur une échelle de 1 à 10, à combien t'es gay ? Plaisanta-t-il.

L'ébène se retourna et le vent fit divinement voltiger ses mèches ténébreuse. Même le vent l'embellissait. Il était l'étoile noire autour de laquelle tournait le monde, tournait son Monde.

— Tu vois Koko et Inui dans Tokyo Revengers ? Demanda-t-il avec un sourire en coin.

— Euh... Oui, répondit Connie, troublé.

— Et bah tout pareil.

Et même le vent s'était arrêté, preuve réelle de l'espace aussi infini que l'horizon océanique dans lequel s'observaient ces âmes, dans lequel valsaient ces êtres.

~

Sha'

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