Manifest

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Tu m'as toujours dit que j'étais trop idéaliste
T'avais sûrement raison
Je m'imagine de beaux scénarios, qui jamais ne se réaliseront
Rien ne pourrait arriver d'aussi bon
Je sais que la vie m'y dira non

Trop de deuils à gérer en même temps
Pas assez de larmes pour pleurer autant
C'est pourtant quotidien, maintenant
Vivre en sachant que plus rien ne nous attend

Je me sens débile à écrire tant
Pour quelqu'un qui pour moi, plus rien ne ressent
Mais dans un sens, c'est apaisant
De savoir que tu ne dois sûrement pas souffrir tellement
Je préfère te savoir comme cela, que comme moi, agonisant

Lamentable à quel point tu me manques follement
Tes mots me reviennent, intermittents
« Je t'aime mais pas comme ça », « Je t'aime énormément »
Ne me font pas l'effet d'un pansement
Au contraire, sont encore plus déchirants
Changeront-ils avec le temps ?

Même si de tes sourires je ne suis plus une source
Les voir arborés sur ton visage est une vision bien douce
Même si je ne sais t'apporter bonheur
Inutile est l'aigreur
Tant que dans ta vie il y en a d'autres acteurs

Si je pouvais inventer une machine
J'en ferai une à remonter dans le temps
Pour profiter plus de tous nos instants
Comment les choses ont-elles pu changer autant
Tout était si parfait, pourtant
Je me demande comment
Tout a pris une autre tournure, subitement
Des « je t'aime » et « tu me manques » constants
À des silences assourdissants
Des messages évitants
Toujours plus distants
Les efforts s'amenuisant
Un désespoir écrasant
L'amour disparaissant
Tout entre les doigts me glissant
Que s'est-il passé à ce moment
Est-ce là que mort est notre présent
Est-ce là que tes sentiments sont devenus désertants Je t'aimais chaque jour plus que le précédent
Mais toi, la courbe a pris un ton décroissant

Je ne sais comment quelqu'un peut avoir tant de pouvoir
Sans même le voir
Être l'interrupteur me plongeant dans le noir
La pièce manquante, pour que je dorme comme un loir
La volonté de sortir, quand il se met à pleuvoir
L'envie de sourire, après le pire des cauchemars
La raison pour laquelle je restais éveillée tard
La force de me relever, dans le désespoir
Mais aussi
La sensation de mourir, quand elle m'a dit au revoir
La brisure de mon coeur, lorsqu'elle m'a dit ceci
Que tout romantisme était parti
Un simple oubli
Envolé, le paradis
Comme une envie de pousser un énorme cri
Qui aurait pris les paris ?
J'ai épuisé tout crédit
Le déni est maintenant mon ennemi, ou bien mon ami ?

La vie sans toi est en tout cas bien moins jolie
Même n'étant pas croyante je prie
Qu'on me descende de ce crucifix
Qu'on me dise que ce n'est pas fini
Que tous les coups sont encore permis
Je relèverais le défi
Mais la vérité me prend de dépit
Me rappelant, que tu es bel et bien partie

Je t'expliqueraiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant