J'ai toujours aimé les comédies musicales, ainsi que les films à l'eau de rose, même si quand je les vois je râle, juste pour cacher qu'au fond je m'en régale.
Ça me fait penser que j'aurais aimé savoir chanter, ou même danser en vrai. En soi, rien n'est encore joué, mais je doute d'avoir ces talents innés.
Si j'avais su chanter, ma voix je t'aurais dédiée. Quel affreux cliché, je sais. Oh combien cringe, tu dirais. Mais qu'importe d'autre que la vérité.
Devant ta fenêtre je t'aurais joué la sérénade, le coeur battant la chamade. Je crois que y'a même un mot pour ça, aubade.
Ou je t'aurais conté une ballade, et tel Roméo, j'aurais tenté l'escalade, en espérant éviter la glissade.
Ou bien encore, durant une promenade, tel l'Avare, j'aurais délivré une longue tirade, sur à quel point d'amour je suis malade.J'aimerais savoir jouer la musique, sans doute serais-tu ma muse, angélique. Encore faudrait-il, que je sache différencier ce qui relève du tempo ou du symphonique.
Chaque note serait un battement de mon coeur, pour toi.
Chaque silence, une pause pour lever les yeux, et ne te regarder, que toi.
Elle serait l'instrument convertissant ce feu brûlant en moi, en vague d'amour déferlant, sur toi.
La mélodieuse traduction, de tout ce que je ressens au fond. Car les mots je le crains, ne sont pas assez bons. Et les utiliser pour t'exprimer ces choses, serait un bête affront.Ou encore pourrais-je, composer une chanson, visant à faire transparaitre ma passion. Mais quelle utilité, si dans celle-ci je ne peux même pas citer ton nom ?
Je me vois apprendre des mélodies chaque soir. Te les jouer, dans la pénombre, tard. Des refrains résonnent en moi, me donnant envie d'en remplir un grimoire, dans lequel j'expliciterais en quoi chaque ligne m'a fait pensé à toi, tel un devoir.
Peut-être que si j'y pense assez fort, que si j'en rêve assez fort, ce que je veux je saurais avoir.
Que ma vie sans toi, je n'aurais même pas à concevoir.
Mais jour après jour, un pathétisme certain est tout ce que j'observe de ma part.
Je n'ose regarder dans le miroir, je ne verrais que le reflet d'une âme triste, qui ne sait supporter ton départ.
Ah quel traquenard, même quand vous pensez qu'il est là, l'amour réciproque se fait au final bien rare.Je me prends à chercher dans l'art, un exutoire, craignant que cela ne soit dérisoire. Que pour ces belles paroles, il ne soit déjà trop tard.
Tu n'es plus là pour les voir.
T'auraient-ils fait quelconque effet ? Allez savoir. Ils n'ont plus personne à émouvoir. Ils ne sont maintenant qu'imbus de désespoir.
Il va falloir tôt ou tard, me rendre à l'évidence que je suis désormais seule personnage de l'histoire.
Revenir à l'intrigue passée, je ne dois plus vouloir.
Celle à laquelle, tu as sûrement déjà dit au revoir.
Désolée de vous décevoir, mais
Noir sur blanc, ou blanc sur noir, oh, comme tu me manques, ce soir.
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