On me dit que je n'ai pas tant perdu
Que dans l'histoire, c'est toi qui est déchue
Alors pourquoi, pourquoi
Quand on regarde ce qu'il en est, de toi, de moi
La défaite, elle est pour moi
Et la victoire pour toi
Pourquoi, si c'est moi qui n'ai pas tant perdu
Je passe mes journées à te chercher partout, à en perdre la vue
Je passe mes nuits à pleurer, des larmes à n'en avoir plus
Je passe mon temps à ressasser pour ne rien oublier
Quand toi, dans les oubliettes t'as tout jeté
Pourquoi, si c'est moi qui n'ai pas tant perdu
Je subis chaque nouveau jour
Avec ce poids sur le coeur, chaque fois un peu plus lourd
Je crois pouvoir me cacher derrière l'humour
La vérité est que je suis en train de mourir, d'amourJe commence à croire que jamais je ne te ferai descendre du piédestal
Comment croire que tu es autre chose que mon idéal
Quand bien même envers moi tu étais quelque peu glaciale
Pour toi, mon amour n'avait d'égal
Jusque la fin de ma vie je t'aurais été loyaleTa beauté m'était aussi claire qu'un cristal
Maintenant je ne suis qu'un vide abyssal
Même si je le voulais, je ne saurais être qu'amicale
Mon affection me serait fataleJe ne sais être impartiale
Mon avis est bien trop bancal
Toute pensée autre qu'encensante à propos de toi me semble illégale
C'est même à moi, qu'elles feraient le plus malJe suis bien le clown national
Tout terminé de façon si brutale
J'ai du rater ce qui était crucial
Enfin t'as fait du bon boulot à me garder de ce qui était pénalMenée à la baguette par ta troupe orchestrale
Je dois dire que comme fin, c'était plutôt original
T'avais attendu, pour faire un beau bouquet final
M'annoncer sans aucun scrupule, que ton coeur était vide, si cordialeÔ, je ne saurais même t'en vouloir de ce que tu as fait comme mal
De ce que tu m'as fait comme mal
En revanche je ne saurais te pardonner
Après avoir tant de fois dit, que tu ne le voulais
De mon coeur avoir sans relâche brisé
À chaque fois, d'une nouvelle entaille latérale
Mais attendant que je me relève à force toujours égaleJe me sens sale
D'avoir été usée telle une vieille sandale
Tu ne m'as jamais aimée, même si tu veux me le faire croire
À penser que tu ne te servais de moi que comme placard
Dans lequel t'essayais de faire tenir tout ton bazarQu'est-ce que tu voulais ?
Seulement que quelqu'un t'aime ?
Bien que l'amour soit rare
Heureuse de t'annoncer que t'as eu ce que tu souhaitais
Néanmoins ça marche mieux quand on aime en retour
Ça n'a jamais été à propos de moi ?
Seulement de toi ?
De comment je te faisais te sentir, toi ?
Quand ce qui m'importais c'était te faire ressentir, à toiJe mériterais bien un truc plus élaboré qu'un simple désolé
J'ai rien fait pour tout cela mériter
Mais ce serait trop demanderMon simple souhait aurait été que je ne t'eus jamais laissé le privilège d'emporter une partie de moi avec toi
Putain, libère-moi et rends la moi