Depuis combien de temps me mentais-tu ?
Chaque phrase que t'as dite, je les ai relues
Je ne peux maintenant m'empêcher de me demander, si elles étaient véritables
Si elles étaient sincères
Où n'était-ce que des déclarations factices, dans le but de me faire taireQu'as-tu dit de vrai, qu'as-tu dit de faux
Je me retrouve à devoir analyser tes mots
Plus je m'interroge, plus je me dis que tout était feint
Le fait que tu sois si confuse, ne m'aide pointComme ça devait être drôle, de me voir boire tes paroles
Quand tu savais, qu'elles étaient aussi illusoires qu'une peinture d'Andy Warhol
Qu'est-ce que ça a bien pu te faire ?Ce n'est pas comme si je ne t'avais pas proposé d'échappatoire
Par deux fois, tu aurais pu tout me faire voir
Mais tu ne l'as pas fait
Sûrement t'es tu dit, continuons un peu de jouer avec ce canard
À la fin ce sera moi le dindon de la farce, ehJe ne sais qui je plains le plus
Toi qui a du continuer comme si de rien n'était
Ne pas éveiller des soupçons déjà présents, en t'obligeant à être comme tu le devais
Ou bien moi, qui n'ai jamais d'un poil changé
Ignorante de toute la mascarade que tu interprétaisOh tu fais bien de ressentir de la culpabilité
Je me demande bien pourquoi je devrais m'en apitoyer
Il n'aurait tenu qu'à toi, d'avoir une once d'honnêteté
D'avoir la bravoure, de me dire la vérité
De nous deux nous libérer
Moi de sentiments sans réciprocité
Et toi d'un amour envolé
Pourtant, à tes côtés je ne sais combien de temps tu m'as gardée
Le pouvoir, c'est toi qui le possédais
Les rennes de mon coeur , c'est toi qui les tenais
J'espère au moins que t'en as profité
De ce que je faisais pour toi, quand bien même la flamme tu l'avais déjà étoufféeQu'est-ce que j'étais ?
Une béquille à laquelle tu t'accrochais ?
Sachant que jamais elle ne te laisserait
Pourtant sa solidité, tu l'as bien trop testée
Mais jusque la fin, elle est toujours restéeMaintenant tu l'as abandonnée
Si aisément, tu as recommencé à marcher
Sans même penser à vérifier, à quel point tu l'avais amochéeTu n'as plus besoin d'elle pour avancer
Tu peux même courir, désormais
Profiter de ta liberté
Quelle injustice
Que cette canne, tu aies si fort blessée
Alors qu'elle fut toujours à tes côtés
Que même pas tu ne te sois dit, qu'elle méritait une quelconque once de respect
Pourtant devine quoi, ironiquement, c'est elle dont le métal continue de rouiller