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Nous nous installons à la table à manger, et je commence à manger mon plat si rapidement que je manque de m'étouffer.
Tante : Oula, calme-toi ! Tu veux vraiment savoir, n'est-ce pas ?
Je hoche la tête, impatiente.
Après un long silence, elle commence à parler.
Tante : Ton frère a fui.
— Il a fui ? Mais pourquoi ?
Tante : Parce que ton père était un homme fou. Un homme sans cœur et abusif.
— Comment ça se fait que je ne me souvienne pas de tout ça ?
Tante : Il ne te frappait pas, Bella. Il frappait ton frère pour qu'il devienne un « homme ». Il se fichait des filles. Tu ne te souviens peut-être pas de son côté sombre, mais est-ce que tu te rappelles de lui te soutenir, de t'encourager ?
— Non… rien du tout.
Tante : Après que ton frère a pris la fuite, ton père est parti lui aussi. Il ne supportait plus ta mère, disant qu'elle était devenue trop vieille pour lui. Il l'a divorcée et a quitté la maison.
— Et pourquoi maman ne m'a jamais rien dit ?
Tante : Je suis sûre qu'elle avait ses raisons, mais je pense qu'elle voulait te protéger de tout ça, que tu ne te mêles pas de ces histoires.
— Me mêler ? J'ai le droit de savoir, non ? Et pourquoi mon frère n'est-il pas revenu après que Père est parti ? Il s'en fiche de moi, c'est ça ?
Tante : Je n'ai pas de réponse à cela, Bella…
Je me lève de la table, le cœur lourd, et sors de la maison pour prendre l'air.
Tante : Où vas-tu ?
— Je vais me promener un peu.
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Point de vue d'un inconnu
— Tu as vu ? Il a découvert la vérité.
— Je n'arrive toujours pas à y croire…
— Il y a des caméras partout, mon pote ! Heureusement qu'il ne t'a pas tué…
— Je vais chercher un autre travail.
— Personne ne veut d'un traître, Alberto.
— T'inquiète, je trouverai bien un moyen de me faire embaucher. J'ai besoin de ce travail, il rapporte bien.
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Point de vue de Bella
BIIIIIPPPP !
— E MERDA ! (Et merde).
Je recule brusquement, le cœur battant à tout rompre. Une voiture vient de me frôler de près.
— Non, regarde avanti, ragazzina ! (Tu ne regardes pas devant toi, jeune fille ?!)
— Ne me hurle pas dessus, c'est toi qui conduis comme un fou !
L'homme descend de la voiture, furieux.
— Ne me parle pas sur ce ton !
Bella — C'est toi qui as commencé.
— Ne me tutoie pas, insolente !
Je le fixe, le regard noir, essayant de contrôler ma peur.
Il lève sa main pour me gifler, mais soudain, un autre klaxon retentit derrière nous.
Mon cœur manque un battement. Un homme descend d'une autre voiture, un Glock à la main.
L'homme qui voulait me frapper s'immobilise, blême, puis s'enfuit à toute vitesse. Je reste figée au milieu de la route, incapable de bouger.
La vitre de la deuxième voiture se baisse.
Chauffeur : Pousse-toi pour qu'on passe.
Il descend, m'attrape par les épaules et me pousse sur le trottoir sans ménagement.
— HÉ !
— Quoi ? Tu veux mourir ? Je n'ai pas de temps à perdre avec une gamine comme toi.
Il remonte dans sa voiture et part sans un regard en arrière.
Pourquoi suis-je restée figée ?
Parce que l'homme qui a failli me gifler... c'était mon père.
Et comment je l'ai su ? Grâce à la photo dans le salon.
