Ils ont lancé une grenade !
J'ai la tête qui tourne, le son des alarmes de voitures résonne à travers toute la capitale de la Suisse pendant que tout le monde est toujours allongé par terre.
Il y a beaucoup de morts...
Je sens quelque chose de fort me serrer et un souffle chaud sur ma joue.
Je me tourne pour croiser le regard d'Asher, nous étions tous les deux à genoux.
Asher : Tu n'as rien ?
Bella : Un peu sonnée mais ça va... et toi ?
Il ne répond pas et se tourne vers son bras droit.
Marco : Je vais bien chef.
Mais nous entendons Leonardo crier.
Alberto : Vedi, sei proprio di fronte a me... ho l'occasione, la sto cogliendo! (Tu es juste en face de moi... j'ai la chance, je la saisis !)
Asher se lève en un éclair et vise la tête d'Alberto, mais je me lève à mon tour. Il tire mais je sais qu'Alberto a aussi tiré. Alors j'ai poussé Asher.
Et la balle atterrit je ne sais où sous ma poitrine.
Je tombe en arrière mais je ne frappe pas le sol.
De toute façon, ma robe est déjà rouge... il n'y a rien de traumatisant pour moi. Mais j'oublie quelque chose d'important : la douleur.
Mais qui pousserait le chef d'une mafia pour recevoir une balle ? Je ne suis pas un membre de la mafia encore moins sa femme.
Mais il est mon soutien... une protection, et une chance de me venger. Le voir mourir va m'anéantir... A ce point, Bella ? Es-tu sûr d'avoir choisi le bon mot ?
Au fond de moi, je suis sûre.
Puis Asher tire vers Alberto qui fuit après avoir vu les voitures de police qui viennent d'arriver.
À moitié éveillée, Asher me porte et court vers la voiture.
Marco nous rejoint tout ensanglanté.
Et le reste des hommes monte eux aussi dans leurs véhicules.
Et puis je vois flou.
-----
Point de vue d'Asher
Je frappe le guidon de colère en voyant l'embouteillage.
Leonardo : nous devons retourner en Italie.
Asher : oui, figure-toi que je compte le faire mais elle risque de mourir !
Marco : J'ai une idée.
Les hommes sortent les Kalachnikov et Marco un haut-parleur.
Martina : depuis quand y a-t-il un haut-parleur ici ?!
Leonardo : depuis toujours.
Marco : Gehen Sie weiter, wenn Sie leben wollen! (Poussez du chemin si vous voulez vivre !)
Les gens, terrorisés, s'exécutent.
Leonardo : Chef. Votre blessure saigne trop, laissez Marco conduire.
Mais je ne réponds pas et j'accélère.
J'accélère à cause de l'adrénaline... venant d'une émotion de peur.
Moi ? Avoir Peur ? Impossible.
Mais pourtant je n'ai pas seulement peur. Je suis terrorisé et en pleine crise de la perdre.
Pourquoi a-t-elle fait ça ? Elle me rend la pareille ? Mais c'est absurde !
Depuis quand j'éprouve ce genre d'émotions pour une femme ?
Qu'a-t-elle fait pour que je sois comme ça ? Je suis comme ensorcelé...
Étrangement, elle me donne de l'espoir. Mais en quoi sommes-nous liés pour que je sente de l'espoir venant d'elle ?
Peut-être que ces questions me forcent à faire tout ça pour elle...
C'est comme un mystère pour moi. J'ignore complètement ce qui m'arrive, mais pour les yeux des autres, c'est très évident : Je suis tombé amoureux.