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Leonardo : Je ne t'appelle pas pour perdre mon temps.
Alberto : Je suis tout ouïe...
Leonardo : Je veux te parler.
Alberto : Heure et endroit.
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Point de vue d'Asher
Suis-je devenu fou ? Pourquoi cette femme cacherait-elle quelque chose ? Il n'y a rien à cacher. Elle semble innocente et tellement... belle.
Je freine brusquement.
Asher : Putain !
J'allume une clope en essayant de réfléchir.
Je suis en train de suivre une femme simplement parce qu'elle est belle ? Pour un chef de mafia, c'est une honte. J'ai bien d'autres choses à faire que de courir après une nana !
Son nom... Bella Moretti...
Non, je vais suivre mon instinct, finalement.
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7 h
Point de vue de Leonardo
Leonardo : Tu en as mis du temps.
Alberto : Et alors ? Tu peux bien attendre.
Leonardo : Crois-moi, si ce n'était pas pour t'informer de quelque chose, je serais parti depuis longtemps.
Alberto : Un job ? Merci. Je l'accepte. Au revoir.
Leonardo : Maman est morte.
Il me fixe, silencieux.
Leonardo : Il n'y a pas longtemps.
Il reste là, sans rien dire, me regardant calmement.
Alberto : J'ai faim. Tu vas payer, hein ? Oulaaa...c'est cher ! Le steak, c'est 300£ la vache !
Je me lève brusquement et renverse la table.
Leonardo : Tout est de ta faute. Maman me manque terriblement, et tu m'as privé de mon enfance avec elle.
Alberto : Calma, calma (calme-toi) : c'est toi qui as fugué, et tu pouvais revenir la voir, non ? Tu ne l'as pas fait, alors fiche-moi la paix.
Leonardo : Tu t'en fiches vraiment.
Il s'approche de moi.
Alberto : Oui, énormément.
Leonardo : Je n'étais même pas en Italie... Je suis parti pour m'entraîner avec la mafia.
Alberto : Hm. Mais pour moi, tu restes un homme faible.
Leonardo : Je me fiche de ton avis, tout comme tu te fiches de maman.
Je m'approche de lui.
Leonardo : Ta fin sera entre mes mains.
Alberto : Oulalala, j'ai peur.
Il crache par terre et quitte le restaurant en riant hystériquement.
Mon téléphone sonne.
Leonardo : Oui, capo ? (chef)
Asher : J'ai trouvé la fille.
Leonardo : D'accord.
Asher : Du nouveau ?
Leonardo : Ton bras droit a réglé l'affaire du sabotage de livraison par la mafia rivale.
Asher : Il m'en a déjà informé. Et tu me l'as déjà dit, il y a deux heures.
Je ferme les yeux.
Asher : Tu pleures facilement ces temps-ci.
Leonardo : Che-
Asher : Leonardo, tu es comme un frère pour moi. Pleurer n'est pas une honte, mais ne laisse pas ça affecter ton travail.
Leonardo : Je-
Asher : Je t'attends au bureau.
Puis, il raccroche.
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Point de vue d'Alberto
Je monte dans ma voiture.
Qu'est-ce que je fais si elle est vraiment morte, hein ? Je pleure ? Pffttt.
Je cherche mon téléphone dans ma poche arrière.
Mince, batterie à plat.
Je le jette sur le siège passager et je trouve une feuille blanche.
Alberto : Ah, c'est de la fille du pot de fleurs. Elle l'a fait tomber.
Je la prends.
Hein ? Ce n'est pas du papier, ça ?
Je la retourne et une photo familière apparaît.
Alberto : Ohhh… tiens, tiens, tiens...
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