Chapitre 23

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Severus n'aurait jamais cru cela possible. S'il ne l'avait pas vécu, il aurait refusé d'y croire. Deux des plus grandes nations magiques avaient rapidement cédé après avoir découvert que la France avec accepté les conditions des créatures. Bien entendu, il y avait des conditions. Les mêmes pour la plupart. Ce qui indiquait que ces trois communautés magiques avaient dû se concerter lorsque les rumeurs du prochain soulèvement des créatures avaient commencé à se propager. Ce n'était certainement pas un hasard que toutes, ou presque, leurs exigences soient les mêmes sur le fond.

Les trois nations avaient accepté, en effet, que l'égalité des créatures à condition que celles-ci s'inscrivent dans un registre particulier si elles prenaient un travail dans le monde magique. Elles devraient aussi payer une taxe en plus. Soit disant en compensation des aides que les gouvernements devraient mettre à leur disposition d'une façon semi gratuite. Des potions spécifiques à leur espèce, en particulier. Les domaines où elles pourraient être acceptées seraient aussi restreints.

Mais tous les représentants des créatures s'accordaient à dire que les conditions exigées par les gouvernements auraient pu être plus restrictives encore. C'était des conditions valables. Pour un début. C'était même mieux que ce que les créatures avaient espéré. Au moins, leur place était officiellement admise dans la société magique de l'essentiel du monde magique. Même si elle était restreinte.

Il n'en restait pas moins que cela avait été une surprise pour chacun de voir ces trois grandes nations céder si vite. Mais les hommes les plus intelligents savaient quelle en était la raison. Et Severus en faisait partis, bien sûr.

Harry Potter.

C'était, très certainement, Harry qui permettait aux créatures d'accéder si rapidement à ces droits. Et sans essayer ! C'était, encore une fois, la renommée d'Harry et le prestige qu'elle promettait qui avait poussé les présidents des nations à accepter les demandes des créatures. Chacun espérait s'offrir les faveurs d'Harry. Et ainsi éviter le courroux du vainqueur du mage noir.

On avait respecté Harry Potter alors qu'il n'était encore qu'un gamin sans expérience. Beaucoup l'avait même crains sans toujours l'avouer. Alors, autant dire que maintenant qu'Harry était un adulte avec une condition de vampire qui avait accru puissance : personne de censé ne voulait prendre le risque de le défier ou de simplement le contrarier.

Severus avait du mal à avouer que lui-même nourrissait quelques inquiétudes à l'idée d'être l'ennemi d'Harry. Il était l'un des mieux placés pour estimer la puissance du jeune vampire, faisant partis du même clan. Surtout maintenant que la puissance de Harry s'était stabilisée. Severus comprenait, donc, parfaitement, que les grands dirigeants veuillent rester dans les bonnes grâces de Harry. Surtout considérant l'abnégation dont pouvait faire preuve le sorcier envers ceux qu'il considérait comme des alliés. Après tout, Harry était devenu célèbre pour cela aussi.

Severus ne quittait pas des yeux le jeune homme qui lisait différent journaux du monde pour connaitre les retomber des traités. Les choses se déroulaient plutôt bien. Les changements étaient lents mais ils se faisaient. C'était l'essentiel !

Mais la raison pour laquelle Severus surveillait aussi étroitement le nouveau venu dans le clan, c'était qu'il le trouvait tendu. Severus se doutait de la raison. Harry voulait être auprès de sa famille. Pas ici ! Il ne désirait rien de plus que de rejoindre les Cullen et cette meute de changeforme qui les accompagnait.

Toutefois, il se révélait que le Sauveur était plus responsable que l'avait pensé le maitre des potions. Il restait, en contraction de son plus grand désir. Parce qu'on avait encore besoin de lui.

Severus ignorait combien de temps cela durerait encore. La nation magique anglaise, la seule qui campait encore sur ses positions, ne donnait aucun signe de vie.

Ce qui impliquait beaucoup de réunions avec les représentants de créatures auxquelles Anifus, Harry et lui participaient toujours. Des réunions fastidieuses et souvent inutiles étant donné que les mêmes points étaient souvent traités. Les réunions étaient surtout pour atténuer l'anxiété de chacun. Malheureusement, à ce stade, il n'y avait pas grand-chose à faire. En dehors d'attendre.

Quoiqu'il en soit, Harry était aussi tendu qu'une corde de guitare. Son éloignement d'avec sa famille et la multiplication des réunions où il était demandé mettaient ses nerfs à vif.

C'était d'autant plus vrai aujourd'hui parce qu'il n'avait pas reçu de nouvelles de sa famille depuis deux jours. Ce qui pour des vétérans comme Harry et Severus n'étaient pas une bonne chose. Au contraire ! Severus s'inquiétait, lui-même de ce silence qui était loin d'être normal selon lui.

Le lien de compagnon entre Harry et Edward Cullen était récent. Cela s'était ressenti dans l'hésitation de Cullen à laisser Harry derrière lui... Et dans les appels quotidiens que le télépathe avait passés. Alors ce brusque silence... Il était loin d'être normal !

Un doux tapotement le tira de ses réflexions et attira l'attention d'Harry, aussi. L'assistant de Anifus leur indiqua simplement que le chef de clan désirait les voir au plus vitre et se retira sans s'attarder davantage.

Harry fut immédiatement sur ses pieds, un froncement de sourcils en place sur son visage. Avec raison. Il était rare qu'Anifus ordonne une réunion impromptue de cette façon. L'affaire devait être sérieuse.

Severus regardait Harry, méfiant. Après ce qu'ils venaient d'entendre de la bouche même du chef de clan, Severus s'attendait à une violente réaction de la part de Harry.

Mais le vampire restait apparemment calme... A l'écoute d'Anifus. C'était surprenant qu'il soit encore là. Le garçon que Severus avait connu se serait déjà précipité au devant du danger.

- Nos espions au ministère sont certains. Il n'y a pas eu d'ordres officiels et formels. Mais, l'organisation anti-créatures reste impliquée. Ta famille est retenue en otage pour agir contre toi. Ronald Weasley est à sa tête.

Severus frémit lorsqu'Harry serra les poings et que sa magie s'anima avec violence. La trahison du sorcier qui avait été, jadis, son meilleur ami devenait de plus en plus importante. De plus en plus lourde.

- Le ministère anglais n'aurait rien à voir avec cet acte ? Murmura Harry septique.

- Je n'ai pas dis cela, Harry. Le gouvernement anglais n'est pas assez stupide pour rendre les choses officielles. Tu es un pilier du mouvement des créatures. Rendre les choses officielles serait une déclaration de guerre. Ni plus, ni moins !

- S'il ne rendent pas les choses officielles, ils gardent une porte de sortie. Si les choses dégénèrent, ils peuvent nier sans soucis y être pour quelque chose. C'est ainsi que ce gouvernement à toujours fonctionné.

La voix d'Harry était cynique mais il avait retrouvé un semblant de calme. Ou, du moins, sa magie ne semblait plus sur le point d'exploser comme une bombe nucléaire.

Anifus hocha la tête avec un calme prudent. Il n'y avait rien à nier. C'était exactement cela. Le gouvernement anglais voulait faire plier l'un des principaux acteurs du mouvement de créatures. Faire du mal à Harry Potter impliquerait semer le trouble dans le mouvement et le faire vaciller. Car tout le monde en son sein, serait touché par ce qui arrivait à Harry Potter. Le gouvernement anglais comptait sur le fait que cela affaiblirait, même un peu, le mouvement.

- Avez-vous un conseil ? Demanda Harry.

Severus se renfrogna un peu. Il ne savait pas s'il appréciait ce nouvel Harry. Avec l'étudiant qu'il avait connu, il savait à quoi s'en tenir. Mais, à présent, le gamin avait mûri et évolué. Suffisamment pour ne pas se ruer vers le danger et pour demander des conseils et de l'aide. C'était perturbant !

- Tu vas contacter toutes personnes de confiance que tu connais. L'organisation anti-créatures est maintenant une petite armée. Alors, il nous faut notre propre armée afin de délivrer ta famille.

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