chapitre 7

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- Deux règles importantes franchies dès le premier jour, commence 012. On peut dire que vous ne perdez pas de temps.

- Je...

- Et vous savez bien-sûr, que vous pouvez être renvoyée dans quelques secondes ?

Je regarda le bout de mes chaussures, essayant quand même de garder un semblant de dignité dans mon renvoie.

Le bureau est plongé dans le noir, à l'exception d'une petite lampe allumée sur le coin du bureau qui laisse voir l'ordre qui y règne. Les stylos sont rangés dans un pots, les blocs notes bien alignés, et les dossiers empilés dans le coin. 012 est donc un maniaque de l'ordre.

Je reporte mon attention sur 012 et mon instructeur, qui ne sourit pas, bien que je sois capable de deviner que ce n'est pas l'envie qui lui en manque.

- Non... Murmure 012 comme pour lui-même. Le renvoie n'est pas possible... Il faudrait...

- Vous ne comptez pas me renvoyer ? Demande je surprise

012 fronce les sourcils

- Non, pourquoi ? Ce ne sont après tout que deux petites règles... Dit il l'air amusé. Et puis, on peut dire que vous êtes nouvelle, vous ne savez pas tout encore.

C'est à mon tour de froncer les sourcils. 045, intervient alors

- Si elle n'est pas renvoyée, elle devrait au moins passer la nuit dans la salle 878.

- Après tout, c'est vous son instructeur... Soupire 012. Je vous laisse vous occuper d'elle.

Il a l'air épuisé, et transpirant à la fois. Mais je ne comprenais rien de tout ce qui venait de se passer. Pourquoi n'étais pas renvoyée ? Pourquoi est ce qu'il n'a rien dit ? Et puis c'est quoi cette salle 878 ?

Nous sortons du bureau, et je me laisse docilement conduire dans l'ascenseur.

Arrivés à l'étage 5, nous nous arrêtons, et je suis traînée dans les couloirs vides,  à cause du soir. Nous arrivons dans une pièce complètement vide, plongée dans le noir.

- Qu'est-ce que c'est ? Demande je en faisant taire mes tremblements.

- Quelque chose qui te fera rappeler l'importance du règlement.

Puis sans attendre d'avantage, il me prend par le bras et me pousse brusquement dans la pièce.

- Hé qu'est-ce que tu fais ! Je crie à 045. FAIS MOI SORTIR TOUT DE SUITE !

Il ne daigne pas m'accorder le moindre regard, et s'en va comme si de rien était.

- CONNARD ! Je hurle de toute ma voix. SALOP, PETIT CON, BÂTARD !

Mais personne ne m'entend. Après avoir taper contre la porte pendant un bon moment, je me laisse glisser dans un coin.

Je ne vois rien, et il fait extrêmement froid. Puis je commence à entendre du bruit.

Des sons vraiment effrayant, puis des crissements de craie, des grincements de dents, de plus en plus forts et intensifiés.

J'ai mal aux oreilles. Je plaque mes mains dessus.

- PROMIS JE FERAI TOUT CE QUE VOUS VOUDREZ ! Je hurle. SORTEZ MOI

Je commence à pleurer, j'ai peur, et j'ai froid. Je ne supporte plus ces bruits. Je commence en plus de ça à voir trouble.

Mon enfer dure éternellement. Je ne sais pas combien de temps je suis restée accroupie, à me rouler par terre, à hurler et à pleurer. Je veux sortir, mais tout ce que j'arrive à trouver est le noir.

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