Une fin tragique

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Syrax se pose à quelques mètres de nous et Rhaenyra en descend tout sourire, Ser Harrold a l'air soulagé.

- Bon retour parmi nous princesse, je gage que votre vol fut plaisant ?  Elle passe devant lui en marchant vers nous.

- Ne soyez pas si soulagé Ser.

- Oh mais je suis soulagé, chaque fois que cet animal doré vous ramène sur la terre ferme, cela sauve ma tête d'une pique certaine.   Elle sourit au commentaire et nous rejoint.

- Bon vol donc ?   Elle hoche la tête.

- Il m'a vidé la tête, comme à chaque fois que je vais voler avec Syrax.   Alicent regarde le dragon.

- Syrax est tellement grande, elle va bientôt dépasser Caraxes.   Rhaenyra lève la tête vers elle.

- Elle est déjà assez grande pour deux.  Alicent sourit.

- Je me contenterait de rester spectatrice, merci quand même.   

Nous rentrons toutes les trois au château, Rhaenyra et Alicent bras dessus bras dessous jusqu'à la chambre de Rhaenyra pour qu'elle se change avant d'aller retrouver sa mère. 

- Rhaenyra, tu sais que je n'aime pas que tu ailles voler dans mon état actuel.  Elle se rapproche de sa mère.

- Vous n'aimez pas que j'aille voler peu importe votre état.   Elle s'assoit à côté d'elle.  Avez-vous dormi ? Combine de temps ?

- J'ai assez dormi et je n'ai nul besoin d'être materné.   Elle tourne sa tête vers moi, je lui souris.

- Majesté.   Elle me tend sa main que je prends dans la mienne.

- Elena, comment vas-tu ?

- Je vais très bien, en tout cas mieux que vous en ce moment.

- Cet état est passager ma chère.   Elle me sert la main avant de la lâcher.   Alicent.

- Majesté.  Rhaenyra se rapproche de la reine.

- Vos serviteurs sont tous focalisés sur le bébé, il faut que quelqu'un s'occupe de vous.

- Tu te retrouveras bien assez tôt à ma place, nous avons des entrailles royales toi et moi.

- Je préfère servir le royaume comme chevalier et voler à la bataille.   Sa mère rit et j'esquisse un sourire, c'est bien une réplique de Rhaenyra.

- Notre champ de bataille est le lit de nos couches, nous devons y faire face avec la plus grande bravoure.   La princesse regarde ailleurs, ennuyé de la réponse de sa mère.   Va prendre un bain, tu empestes le dragon.  

Rhaenyra va se laver avant de s'habiller pour rejoindre le conseil restreint, elle me jette plusieurs regards en biais sur le chemin.

- Qu'y a-t-il Rhaenyra ?

- Penses-tu que c'est un garçon dans le ventre de ma mère ?

- Je ne sais pas, ce genre de prédiction est complexe à faire.

- Mais toi tu peux les faire, avec tes pouvoirs ?

- J'ai abandonné la magie il y a longtemps Rhaenyra, c'est pour le mieux crois-moi.  Nous reprenons la marche.

- Je préférerais que ce soit un garçon, mon père sera enfin heureux.

- Il t'aime Rhaenyra, je le sais seulement, le royaume exige quelque chose de lui, tu le sais. Et rappelle-toi qu'il reste un homme, ils nous considéreront toujours comme le sexe faible.

- Pourquoi cette haine envers nous ?

- Ce n'est pas de la haine, c'est de la peur et la peur est l'arme la plus puissante qui soit.

L'amour est la mort du devoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant