Chapitre 45

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- Tu vas quelque part, ma puce ?



Figée, Mei n'esquisse pas le moindre geste, restant dos à Cassius.

Moi, je ne me prive pas pour dévisager cette pourriture. L'air mielleux d'amoureux transit semble bien loin, laissant son vrai visage au grand jour. Les bras croisés sur sa poitrine, il toise le dos de Mei d'un air supérieur, un sourire mesquin aux lèvres.

De son côté, la brune reste statique un moment, cherchant visiblement une idée pour se sortir de cette situation.

Elle finit par desserrer les mâchoires pour lui répondre :


- Oui, chéri. Rétorque-t-elle sur le même ton que lui. Je comptais aller à la boutique. Fait-elle sans se retourner.


Le sourire de Cassius s'élargit.


- Ah oui ?


Mei hausse les épaules, glissant doucement les mains dans les poches de sa veste.


- Oui, je crois que la maison est infestée de nuisibles.


Elle pivote d'un quart de tour, lui lançant un regard mauvais. Je remarque qu'elle profite d'être de profil pour sortir lentement, et en toute discrétion, son arme.


- Mince, il faut en effet qu'on achète de quoi les piéger. Dit-il sans se défaire de son sourire.


Les poings de la brune se serrent, elle rétorque néanmoins :


- Oui, mais ces petites bêtes sont souvent malignes.


Je l'aperçois baisser le cran de sureté pendant qu'elle parle, de façon à couvrir ce bruit reconnaissable.


- Il faut donc être certains de les éradiquer ! ajoute-t-elle d'un ton hostile.


Avec une vitesse et une précision qui me surprend encore, elle se tourne d'un quart supplémentaire, vise et tire.

La balle atteint sa cible, se logeant dans le bras du blond, qui jure sous l'effet de la douleur. Néanmoins, il ne bouge pas d'un poil, barrant toujours le chemin vers la sortie de cette baraque.

Elle continue de le tenir en joue, lui ordonnant de la laisser passer d'une voix ferme et glaciale.

Le visage de Mei ne laisse rien transparaître. Ni la rage, ni la panique, ni la peur. Il est impassible, son expression totalement fermée.

J'admire son sang-froid.

Un rictus mauvais déforme les traits de l'homme face à elle. Il n'a pas l'air le moins du monde déstabilisé, au contraire il semble amusé.

Guérir - Law x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant