Guérir - Law x OC

Chapitre 8

___Mei___

Lorsque j'atteins les abords de la plage, le soleil a déjà largement entamé sa descente dans le ciel. Ciel qui est pour le moment doré, signalant le début de la soirée. Perchée dans mon arbre, je tente de repérer l'endroit d'où j'ai assisté à la scène dans ma vision.

Quand je pense l'avoir trouvé, je me dirige sur la droite, à l'opposé d'où est parti ce fichu harpon. Il vaut mieux éviter d'aller par-là, qui sait combien d'hommes sont dissimulés dans cette zone. Avec une grande prudence et beaucoup de discrétion, je progresse, tapie dans les arbres. Une fois que j'estime être au meilleur endroit, je m'installe et patiente, attendant que le temps passe.

Après une vingtaine de minute, j'aperçois les deux groupes des pirates dépêchés sur l'île revenir au navire. Certains sont chargés de vivres et d'eau, d'autres d'ouvrages ou de médicaments. Ils chargent le tout à bord du submersible, puis, certains rejoigne ceux chargés de la surveillance, qui boivent sur la plage.

Pendant de longues minutes, rien ne se passe, puis, j'aperçois Altaïr et ses hommes arriver par la gauche, venant à la rencontre de l'équipage. L'un d'eux court chercher Trafalgar, qui arrive moins d'une minute après ça, suivi de près par une bonne partie des hommes restants.

- L'équipage du Heart ! Commence Altaïr avec un grand sourire.

Altaïr est un homme plutôt grand et carré des épaules. Ses cheveux bleu marines sont mi-longs et attachés en une queue de cheval, ce qui, en plus du costume chic qu'il porte, lui donne un air de personne très noble. Mais ce n'est qu'une raclure si vous voulez mon avis.

Je distingue l'air qui se peint sur le visage du pirate. Un air dédaigneux et mauvais.

- A qui ai-je l'honneur ? demande-t-il sur un ton sarcastique.

La raclure qui lui fait face lui sourit avec un air supérieur. Il balaye l'air avec sa main, d'un geste désinvolte.

- Cela importe peu. Dit-il avec arrogance. Nous cherchons la dénommée Mei.

Les sourcils de Trafalgar se froncent. Et oui mon coco, même une fois partie je t'apporte des emmerdes.

- Je ne connais personne de ce nom. Dit-il fermement.

Je ne suis pas spécialement étonnée qu'il me couvre. Le brun est loin d'être le genre de personne qui aime être questionné, et c'est plus pour cela que pour me protéger qu'il offre cette réponse. C'est plutôt lui qui pose les questions, dans ses habitudes. Le problème, c'est que l'homme en face de lui n'est pas du genre à se montrer sans être sûr de ce qu'il avance.

- Mince ! s'exclame-t-il. Un de mes espions m'a pourtant rapporté qu'il l'avait vu en début d'après-midi, sortant de ce navire. Fait-il en désignant le Polar Tang.

Qu'est-ce que je disais ? Ce sale type a des taupes partout.

Le chirurgien de la mort ne soucille pas, mais croise les bras sur sa poitrine et prend un air agacé.