Apprendre ○ DBH [Connor x OC]

Chapitre 5 : La peur

*PDV MÉLODY*

Lorsque nous arrivons enfin au commissariat je suis beaucoup plus calme, il n'y a rien de mieux qu'une bonne et longue marche à pied pour étouffer ma colère. L'Androïde, lui, n'a pas prit une deuxième fois le risque de me foutre les nerfs en pelote et j'en suis soulagée. J'ai franchement pensée qu'il allait insister jusqu'à ce que je crache le morceau, mais je me suis visiblement trompée.

En premier lieu je me dirige vers la salle de pause bien décidée à engloutir des litres et des litres de café avant d'aller interroger l'Androïde défectueux. J'attrape un gobelet en grimaçant légèrement puis je le place sous la machine. J'exagère peut-être, mais j'ai l'impression que le verre est vachement plus petit comparé à d'habitude, et comme ce n'est clairement pas le cas, la seule explication rationnellement serait de dire que l'adrénaline de toute à l'heure a brûlée toute trace de caféine dans mon corps. Je devrais me faire couler une double dose dans ce cas...

- Et bah alors, tu t'es rendu à une fiesta sans moi ?

Un sourire vient illuminer mon visage lorsqu'une voix bourrue me fait sortir de ma rêverie. Je me retourne précipitamment, heureuse d'avoir enfin un moment pour discuter avec mon vieil ami ; dans tous les sens du terme.

- Hank ! Comment allez-vous aujourd'hui ?

- Ce serait plutôt à moi de te demander ça, merde regarde toi on dirait une momie !

J'étouffe un rire tandis qu'il fait de grand gestes confus dans ma direction, désignant ainsi mes vêtements sale et abîmés sans oublier mes mains bandées. Je suis toujours un peu secouée par les évènements de ce matin, mais le ton désinvolte de Hank combiné à ses mouvements désordonné font disparaître mon anxiété en un rien de temps. Bien qu'il ne le fasse pas exprès – cela semble être inscrit dans ses gênes depuis la nuit des temps – il a toujours le mot pour rire, peu importe la situation et c'est... rafraîchissant. J'avais vraiment besoin de me détendre avant l'interrogatoire.

- Et bien, disons simplement que j'ai connue mieux.

Je lui raconterais bien tout ce qu'il s'est passé... mais j'ai peur de perdre toute la confiance et le courage que je viens tout juste de récupérer si jamais je venais à énoncer à voix haute mon altercation avec le déviant. Je lui en parlerais certainement après l'interrogatoire, histoire de vider mon sac une bonne fois pour toute.

- Enfin, c'est une longue histoire et... j'ai un interrogatoire qui m'attend.

- Je vois, dit-il en souriant légèrement, tu sais où se trouve mon bureau.

Il commence à s'éloigner et j'attrape mon gobelet avant de répondre :

- Oui, et si jamais vous n'y êtes pas, je saurais quand même où vous trouver !

Il m'adresse un signe de la main paresseux sans même prendre la peine de se retourner et je souris de toutes mes dents avant de prendre une longue gorgé de café, sa chaleur et son goût corsé diffuse une vache de satisfaction dans tout mon être. Cette fois je sens que je suis enfin prête à faire face à l'autre psychopathe d'Androïde. D'ailleurs... en parlant d'Androïde. Je pivote sur mes pieds, curieuse de constater que Connor n'a toujours pas brisé son silence. Serait-il possible qu'il soit vexé par le fait que je n'ai pas répondu à ses questions tout à l'heure ?

Je le trouve à quelques pas derrière moi, debout, les yeux fermés. Est-ce qu'il... dort, ou quelque chose comme ça.. ? Je m'approche doucement de lui en fronçant les sourcils avec curiosité, c'est alors que je remarque sa LED ; elle est jaune. Est-ce que les robots se déchargent comme... les téléphone ? Est-ce qu'il est entrain de recharger ses batteries ? Il va vraiment falloir que je me penche un peu plus sur le sujet : Androïde. J'en ais un à présent – pour ainsi dire – et je ne sais toujours pas comment ça fonctionne. Et si je lui posais directement mes questions, est-ce qu'il serait en mesure de me répondre ? Je suppose.