Chapitre 3 : Situation délicate

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J'ouvre péniblement les yeux pour attraper mon téléphone. La lumière de celui-ci m'agresse et je suis contrainte de refermer mes paupières tandis que quelques larmes s'échappent du coin de mes yeux. Le fait de les avoir ouvert me les a littéralement détruit, mais lorsque je remarque l'heure qu'il est ils se mettent à brûler au sens propre du terme. Il est cinq heure du matin et un idiot s'amuse à rester appuyé sur la sonnette de l'entrée. Qui peut bien être assez gamin dans sa cervelle pour réveiller les gens à une heure pareille ? Et de cette manière qui plus est !

Je repousse mes couvertures avec rage et l'air frais qui viens s'enrouler brusquement autour de mon corps me fout encore plus la haine. Si il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est bien qu'on ose me tirer de mon sommeil... et celui qui est à la sonnette en ce moment bat vraiment des records ! J'avance dans la maison avec la lampe torche de mon téléphone pour seule lumière, mes yeux brûlent beaucoup trop pour que je daigne allumer la grande lumière. Malheureusement, l'esprit encore à moitié dans le cirage combiné avec faible éclairage ne fait pas bon ménage. En effet, lorsque je ne suis plus qu'à quelques pas de l'entrée, une douleur fulgurante, semblable à une électrisation traverse tout mon corps me figeant quelques secondes sur place alors que je retiens un hurlement de douleur. À chaque fois, je me prend se foutu meuble dans le petit doigt de pied ! 

J'en ai reçu des coups dans ma vie, rien que par rapport à mon travail. Mais ça c'est LA douleur. Je prend la personne qui est devant ma porte pour responsable, c'est irrévocable.

Je tourne trois fois la clé dans la serrure. Et lorsque j'ouvre enfin la porte... je me dis que j'aurais aimée être tueuse à gage finalement...

- Connor ?!

Et puis comment peut-il savoir où j'habite d'abord !

- Bonjour détective, on vient de me signaler un meurtre impliquant un Androïde.

J'ai l'impression que ses mots viennent de me désactiver. Je reste figé sur place, le visage inexpressif tandis que mon cerveau met bout à bout les informations qu'il a sous la main ; j'ai été réveillée comme à l'armé, il est cinq heure du matin, je viens de m'éclater l'orteil contre un meuble et pour finir le détective robot me dit qu'on vient de lui signaler un meurtre ?

- Mais t'as vu l'heure ?! Dis-je en sortant finalement de ma torpeur.

- Il est très exactement cinq heure et quatre minute.

Encore une fois, j'ai l'impression que mon cerveau lâche toutes les manettes. Dites moi que je rêve ? Il compte vraiment me traîner sur une scène de crime à cette heure ci ? Alors que je n'ai pas encore pris mon café ?

- Et... ça ne pouvait pas attendre une heure plus, disons... convenable ? L'irritation se lit clairement dans ma voix en cet instant précis.

Je plisse les yeux, et lui il fronce les sourcils. C'est un mélange très subtile de confusion et d'irritation. Sa LED devient jaune durant quelques secondes avant de revenir à sa couleur de base. Je fronce les sourcils de curiosité malgré moi.

Soudain, un vent glacial se lève. J'ai encore moins envie de sortir, mais je suppose que maintenant qu'il est là et que je suis complètement réveillée, il serait stupide de le renvoyer pour terminer ma nuit, n'est-ce pas ? Sachant qu'il me manque, quoi... une heure de sommeil avant que mon réveil ne sonne ? Je soupire de défaite et m'écarte de l'entrée.

- Si tu veux bien me laisser le temps de m'habiller et de me faire un café...

Le reste de ma phrase se ponctue par un geste de la main l'invitant à entrer et il ne se fait pas prier. Le voir entrer dans ma maison, l'endroit où j'avais juré ne jamais laisser entrer un seul Androïde, me fait apparaître une légère pointe au coeur. C'est douloureux, mais avant la haine j'ai appris la politesse. C'est peut-être un Androïde, mais c'est aussi mon partenaire. Je me voyais mal lui claquer la porte au nez.

Apprendre ○ DBH [Connor x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant