[X- Mais tout s'explique !]

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Ohé Ohé,  bienvenue chers lecteurs dans ce nouveau chapitre.  Enfin nous  allons savoir le pourquoi du comment. L’un de mes méchants préférés  ( que j’ai créé de toute pièce, malheureusement) apparaît enfin pour foutre le bordel ici bas,en faisant tout de même avencer l’intrigue. Sur ce, bonne lecture et bon voyage.

Dans les locaux de paris des Peaky Blinders,
Small Heath, Birmingham
5 septembre 1925, 15h59

Michael soupira et sortit une cigarette, espérant peut-être que ça l'aiderait. De toute façon, il allait commencer par le plus simple et le début de son histoire, ce qui avait tout déclenché. Le plus dur serait quand il arriverait aux menaces. Normalement, il ne devait pas en parler, mais il n'avait pas trop le choix à cet instant avec toute sa famille qui le fixait. Après avoir allumé sa clope, il commença enfin.

- Tout commence avec la fille que tu as rencontré, John, dit-il en se tournant vers le concerné. Tu sais, celle avec qui tu t'es bourré la gueule, ajouta-t-il quand ce dernier le regarda sans comprendre.

- Ah, Hel, affirma-t-il.

- Oui, acquiesça son cousin. Hel Darling. Je la connais depuis longtemps. La première fois qu'on s'est vu, elle m'a aidé à retrouver un truc que j'avais perdu et j'ai très vite compris qu'on deviendrait meilleurs amis. Elle et moi on est très vite devenu inséparable. Même si elle avait un an de moins que moi, ça ne faisait rien, si ce n'est la rendre encore plus maligne. Tous les deux, on était persuadé que rien ne nous séparerait, mais on s'était trompé, malheureusement. En 1918, sa famille est partie vivre à Londres et je ne l'avais pas revue depuis. On s'est écrit des lettres pendant un an avant que cet échange ne s'arrête brusquement un jour.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé, demanda Arthur en prenant un verre de whisky.

- Je l'ai ignoré pendant plusieurs années. Je la pensais morte en fait. Quand son oncle est rentré de la guerre en 1919, il a pété un câble et il a buté toute sa famille. Dans le journal où je l'ai lu, ils ne mentionnaient pas les prénoms. Alors, je me suis dit qu'elle était morte. J'ai continué ma vie après ça. Je ne sais pas comment j'ai fait d'ailleurs. Mais après plusieurs semaines à rester allongé dans ma chambre sans rien faire, j'ai décidé de sortir pour continuer à avancer. Je me disais qu'elle n'aurait pas voulu que je me morfondre sur son sort. Puis, j'ai vu un autre article parlant de ce meurtre et, eux, ils avaient mis les prénoms. Il n'y avait pas celui de Hel et j'étais fou de joie. Mais je ne savais pas où elle était et, avec mes moyens, je n'ai pas réussi à la retrouver. Puis, deux ans plus tard, Toi, Tommy, tu es arrivé en me donnant une solution miracle à ce problème.

- Il t'a donné quoi, s'enquit John, pas sûr de comprendre.

- Du pouvoir, de l'influence, répondit Polly Gray à la place de son fils. Tu en avais besoin pour pouvoir te procurer des informations sur elle, n'est-ce pas.

- Oui, j'en avais besoin, affirma-t-il. Et, au bout de quelques mois à peine, j'ai réussi à savoir qu'elle habitait à Londres dans un quartier qui, apparemment, tombait en morceaux. J'avais même l'adresse. Je savais qu'elle travaillait comme femme de ménage et qu'elle détestait ça. Je savais que sa colocataire s'appelait Asha Desnos et qu'elles étaient les meilleures amies du monde. Je savais tout. Alors je n'ai pas hésité une seule seconde et j'ai foncé dans un train direction Londres. J'avais réservé une chambre dans un hôtel pas loin de chez elle et j'avais deux billets de retour pour qu'elle rentre avec moi. Tout était prévu et rien ne semblait pouvoir mal tourner. Mais, quand je suis arrivé à Londres, avant même que je ne comprenne ce qu'il se passait, des hommes m'ont plaqué un mouchoir imbibé de chloroforme sur le nez et je me suis retrouvé dans les vapes.

- Putain de merde, s'exclama Polly. Pourquoi tu ne nous l'as pas dit ? C'est grave.

Sans se contrôler, Michael partit dans un éclat de rire anxieux qui lui donna un peu l'air d'un fou. Mais il était trop absorbé par son récit pour s'en apercevoir.

- Parce qu'ils me l'ont défendu, bien évidemment, soupira-t-il. Quand je me suis réveillé, un grand homme tout habillé de noir m'a salué en souriant. Il m'a expliqué que si j'essayais de revoir Hel, il me tuerait. Et pour appuyer ses propos, il a pointé son pistolet sur ma tête. J'étais terrifié. Tous ses hommes de main avaient fait de même et j'étais paralysé. Il m'a dit que j'étais une mauvaise influence pour elle et il m'a demandé si j'avais bien compris. Vu ma situation, je n'ai pu que répondre par l'affirmative. Et, juste après ça, il m'en a foutu une et je me suis retrouvé dans un train, tout seul, direction Birmingham. Quand je suis rentré, je n'avais rien dit à personne et voilà où nous en sommes. Et, il y a moins de cinq jours, j'ai reçu un message de ses bâtards pour me prévenir que je ne devais pas m’approcher de Hel parce que, sinon, ils me descendraient. Et voilà comment j'en suis arrivé là. T'es content maintenant, Thomas ?

Dans la pièce, personne n'osait parler. On pouvait entendre une mouche volée. Polly fixait son fils avec, dans son regard, un mélange de colère et de peine. Elle en voulait à Michael de ne lui avoir rien dit mais elle s'inquiétait pour lui. Qui étaient ces gens et pourquoi voulait-il protéger Hel Darling ? Qui était réellement cette fille, d'ailleurs ? Elle ne pouvait définitivement pas être une fille comme les autres vu qu'elle avait des hommes qui la protégeait.

Quand elle croisa le regard de Thomas, elle su qu'il avait pensé à la même chose. Cette fille était louche et ils devaient s'en débarrasser coûte que coûte. Tant pis si c'était l'amie d'enfance de Michael et qu'il faisait un caca boudin quand il l'aurait tué. C'était pour son bien et celui de toute la famille.

-Tu sais où habite la journaliste, demanda Polly en allumant une cigarette.

- Oui, répondit le chef des peaky blinders en restant droit sur ses pieds. J'ai des hommes qui l'ont suivi chez elle peu après l'incident qu'elle a eu avec John.

- Vous n'allez pas la tuer quand même, s'écria Michael.

Vu les visages tout à fait calmes des personnes qui l'entouraient, le Gray dû se résoudre au fait qu'ils ne plaisantaient malheureusement pas le moins du monde. Heureusement pour lui, John se rallia à sa cause, ne voulant pas perdre son amie de boisson et sa fournisseuse d'alcool.

- Vous pouvez pas faire ça, s'écria-t-il en se relevant. Elle est grave sympa. Y a sûrement une explication à tout ça.

Alors que Tommy allait répondre, un bruit sourd retentit sur la porte d'entrée qui trembla sous le coup. Toutes les personnes présentes se retournèrent vers le son et Finn recula encore un peu plus loin, touchant le mur opposé sans s'en rendre compte.

Face au silence, la personne qui était dehors donna encore trois petits coups sur la porte, visiblement énervée qu'on ne lui réponde pas.

- Le bureau de paris est fermé, dit Thomas en se resservant un verre de whisky. Revenez demain.

Mais les coups continuèrent de marteler l'innocente porte qui tremblait en poussant des grincements semblables à de longues plaintes. Elle semblait les prévenir que la personne qui se cachait derrière elle ne leur voulait pas que du bien. Visiblement, l'inconnu n'était pas là pour les paris. Michael recula un peu, se rapprochant de Finn. C'était sûrement quelqu'un venu le supprimer. Pourquoi diable avait-il parlé ?

Soudainement, des coups de feu retentirent, venant toucher la poignée. John, Arthur, Thomas et Polly sortirent leurs armes, prêts à tirer sur l'étranger dès qu'il entrerait. Heureusement, la poignée tint le coup, refusant de lâcher la famille Shelby.

Mais après le second assaut, elle rendit l'âme, se disloquant du battant de la porte qui s'ouvrit dans un grand claquement. Un homme apparu, habillé entièrement de noir. Il avait une mâchoire un peu carrée qui affichait un sourire carnassier à l'inttention de la famille Shelby. Quand il enleva son chapeau, de sublimes boucles blondes comme le blé tombèrent devant ses yeux émeraudes.

- Dites-moi, ce n'est pas une façon d'accueillir un invité, dit-il sur un ton qu'on ne savait pas s'il était plaisantin ou sérieux. Mais votre porte est résistante, c'est du beau boulot de menuisier. Enfin, c'était. Vous n'aurez pas l'adresse de son fabricant d'ailleurs ?

Helly et Michry Où les histoires vivent. Découvrez maintenant