Helly et Michry

[XII-Pan pan ?]

Bonjour, bonjour et bienvenue dans ce chapitre 12. Oui, je sais, je devrais avoir honte de vous avoir laissez aussi longtemps sur une fin aussi aletante mais j'aime trop faire chier les gens. En fait j'avait juste oublié de le poster parce que ce chapitre est prêt depuis trois semaines déjà, voili voilou ... Bref, sur ce, je vous souhaite une bonne lecture et un bon voyage. :)

Dans les locaux de paris des Peaky Blinders,
Small Heath, Birmingham
5 septembre 1925, 17h39

Toutes les personnes présentes fixèrent alors la balle qui venait de se loger dans le mur derrière Michael. L'impact était à une dizaine de centimètres à peine du visage du jeune homme, comme pour lui rappeler que ce n'était pas passé loin. Comme pour lui rappeler que Alexander avait failli le tuer et qu'il n'hésiterait pas à le faire si quelque chose n'allait pas dans son sens.

- Tu es amoureux de ma cousine, demanda le russe en fixant le brun avec ses yeux injectés de sang.

- Quoi, demanda le concerné, pas sur de comprendre la question.

- Es ce que tu es amoureux de Hel Darling, s'écria-t-il en s'approchant de Michael avec le visage blanc comme un linge, faisant encore plus peur que s'il avait été rouge de fureur. Ce n'est pas compliqué comme question pourtant, même pour un demeuré comme toi.

Mais Michael ne comprenait toujours pas ce qui était en train de se passer. Pourquoi donc est-ce qu'il lui posait cette question stupide ? Cela faisait à peine quelques heures qu'il avait retrouvé Helly, comment aurait-il pu tomber amoureux d'elle en si peu de temps ? Ou peut-être que son agresseur le pensait amoureux depuis leur plus tendre enfance.

La seule chose dont il était sûr était qu'il en avait fait beaucoup trop dans son discours - même si tout ce qu'il avait dit était vrai - et que le cousin de Hel était totalement timbré. Lui, amoureux de Hel, c'était stupide.

- Réponds-moi, hurla Alexander en plaçant son arme sur le front du Gray. Est-ce que tu l'as déjà embrassé ? Est-ce qu'elle aussi elle t'aime ?

- Non. Bien sûr que non, dit le garçon en tremblant tout en fixant l'arme posée sur sa tête. Il ne s'est jamais rien passé entre nous. Rien du tout et je ne l'aime pas. Pas du tout, même.

- Tu ne l'aime pas, s'écria le russe en relevant encore la sécurité de son arme. Alors tu ne mérites pas de vivre, souffla-t-il en tremblant de tout son être comme si une force inconnue l'animait.

Et voilà, malgré le discours qu'il avait fait, il allait tout de même mourir. Il n'était donc bon à rien ?! Il n'avait fait que retarder l'inévitable. Il ferma les yeux et, sous ses paupières, le visage de sa meilleure amie surgit. Mais ce n'était pas celui de maintenant, non, c'était celui d'il y a sept ans, alors qu'elle s'apprêtait à partir pour Londres. Et sans qu'il ne puisse le contrôler, ce souvenir qu'il avait tant chéri se retourna dans son esprit.

*o*

C'était lors d'une belle journée d'été. Le soleil brillait dans le ciel et Helly avait revêtu une jolie robe recouverte de fleurs. C'était l'une des rares fois où il l'avait vu habiller aussi féminine. Il se rappelait que la jeune fille avait détaché ses longs cheveux roux et qu'ils s'envolaient derrière elle, ce qui la faisait rire. Ils étaient tous les deux installés devant un petit lac où l'adolescente avait laissé ses pieds y barboter. Quelques fois, elle laissait son regard se perdre dans celui de Michael tout en rigolant quand il brisait leur échange.

- C'est vraiment nul que tu doives partir, avait marmonné le Gray de quinze ans. Je déteste ta tante.

- Tu as peut-être une autre solution à me proposer, avait demandé la rousse en jetant un caillou dans l'eau.