Partie 2 - Chapitre 10

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Tania se dépêcha de noter les informations qu'elle avait trouvées sur une nouvelle victime de Monsieur S et qui était tombée sur son compte Instagram.

Elle l'avait tout de suite identifié grâce à son témoignage, identique à celui de toutes les autres. Après plusieurs heures de recherches, Tania avait réussi à trouver l'identité de cette femme, Ophélie Brager. La jeune femme avait dix-huit ans lors des faits et Monsieur S en avait vingt. Elle lui expliqua, indirectement, sans jamais briser la clause de confidentialité, qu'elle n'était pas restée plus de deux mois dans le manoir, ne supportant pas les humeurs de son hôte.

Tania trouva courageuse chaque femme qui était partie de chez S avant la fin de leur contrat, notamment en sachant les répercussions d'une telle décision.

Elle se demanda, néanmoins, si leur bourreau commun avait été aussi violent qu'avec elle-même lorsqu'il apprenait le désir de ses soumises de le quitter.

Était-il entré dans une colère noire ? Avait-il été aussi violent qu'avec Tania ?

Notre avocate ne trouva pas toujours ses réponses, ne voulant pas brusquer ses potentielles futures clientes, ni se trahir prématurément.

Concernant Ophélie, et étant de nature plutôt bavarde, elle lui apprit qu'il n'avait pas été violent et avait respecté son choix sans y opposer de résistance.

En prenant connaissance de ces informations, Tania sentit son cœur se faire planter une épine ou une pique. Cependant, elle se secoua, repoussant ses ruminations qui ne lui apportèrent aucun réconfort et bien plus de questionnement.

- Oups, je vais être en retard, marmonna-t-elle en regardant l'heure sur son téléphone.

La métisse s'habilla rapidement, prépara un petit sac à dos avec des encas et des jus de fruit, ne pensant plus à Ophélie, ni à aucune des victimes de S.

Enfin, elle essaya.

Une fois prête, elle enfila ses baskets et se rendit devant son bâtiment, attendant patiemment que l'on vienne la chercher.

La moto arriva rapidement, et le beau brun lui tendit un casque, avant de lui faire signe de monter à l'arrière.

Il était très tôt, le froid du mois de mars mordit son corps malgré les quelques couches de vêtements qu'elle avait enfilées.

Ils roulèrent pendant pas moins d'une heure avant de se parquer sur les hauteurs de Paris. Le motard s'empressa de sortir un thermos de café brûlant de son sac à dos afin de le tendre à la jolie métisse, qui enleva son casque, et laissa le jeune homme le ranger.

Elle alla s'asseoir sur le rebord de la falaise. L'air froid lui agressa le visage, mais la chaleur du café lui rendit ce moment très agréable. Elle se détendit et apprécia les couleurs que le lever du soleil lui offrit ce matin.

Ancré en moi, Partie 2 : Domination (TERMINEE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant