Ancré en moi, Partie 2 : Domination (TERMINEE)

Partie 2 - Chapitre 26

Tania

La facilité avec laquelle il raconte l'histoire des contrats me donne envie de vomir.

J'ai vu assez de criminels à l'œuvre, je sais qu'ils sont, pour la plupart, assez doués pour cacher leurs actes. Mais ils sont rarement aussi à l'aise !

Richard raconte ces choses, répond aux questions de son avocat, comme s'il était à un déjeuner d'affaires. Je ne sais pas s'il angoisse, ne serait-ce qu'un petit peu, à l'idée que je puisse le piéger vu que je connais toute la vérité. En tout cas, il n'en montre absolument rien ! Je peux seulement lire le plaisir qu'il prend dans la brillance de ses iris.

D'autant plus qu'il a été très malin. Il a parlé de certains points, comme le fait qu'il s'en prenait aux enfants de ses employés. Il a désamorcé une partie des bombes que je comptais lui envoyer.

- Monsieur Sandori, débuté-je en arrivant à sa hauteur, croisant mes bras sur ma poitrine, allant et venant en le regardant, puis ne regardant que les jurés, l'assemblée, Julien. Aviez-vous remarqué que vos « stagiaires »...

Je fais exprès de mimer les guillemets, accentuant les abysses dans le regard de ce cher Monsieur S.

- ...étaient exclusivement féminines ?

Richard me sonde. Je sais qu'il m'analyse, mais je ne suis plus la Tania qu'il a pu côtoyer. En cet instant, je suis l'avocate qui le mettra en prison, quoi qu'il lui en coûte.

- C'est faux, dit-il de ce ton suffisant qui me fait hérisser les poils et froncer les sourcils.

De quoi il parle ? Évidemment que ses contrats sont tous féminins ! L'histoire des talents à développer est, certes honorable, mais complètement erronée ! Le but premier de ces contrats est de lui trouver une minette qu'il pourra manipuler pour pouvoir abuser d'elle.

- Je vous demande pardon ? lui demandé-je ayant l'impression d'halluciner.

Comment peut-il se foutre de moi ainsi ?!

Il a pourtant l'air sérieux.

Je fais taire mes voix, car cette hypothèse me file la nausée. Je ne peux y croire !

- Votre affirmation est inexacte. J'ai donné leur chance à des jeunes femmes mais également des jeunes hommes.

Je reste hébétée, mais me ressaisis au plus vite. Je ne peux perdre la face devant tout le monde, pas dès le début de ce procès.

- Il y en a un, d'ailleurs qui se tient justement dans le public, ajoute Richard en m'indiquant le jeune homme assis deux rangées derrière son avocat.