Chapitre dix-sept : Kéntro

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  Quelques jours sont passés depuis la simulation. On nous a annoncé que Velárý et Alma ne profiteraient pas de la même rédemption qu'Antonya. Leur comportement avait dépassé les bornes au-delà de la simulation. Je ne pouvais m'empêcher d'en être ravie.

  — Vitesse augmentée de cinq kilomètres à l'heure depuis votre dernier entraînement, fait une voix robotique alors que j'arrête le tapis roulant.

  — Quinze kilomètres en une heure, commente Ben qui m'aide à retirer tous les capteurs. Tu as l'air d'avoir repris de la peau de l'ours.

  — J'ai simplement raté mon dernier entraînement. Et puis, plus personne n'utilise cette expression, je m'amuse.

  — Je l'aime bien cette expression, moi, répond-il avec un air boudeur. Ça me fait un lien avec nos ancêtres.

  Je lui fais un clin d'œil et il me pousse gentiment l'épaule.

  — Bon, reprend-il en tapant dans ses mains. Va prendre ta douche et te changer pour qu'on puisse être à l'heure pour le départ vers Kéntro.

  En effet, c'est aujourd'hui que nous allons au Bâtiment Kéntro pour la fameuse journée que les Gouverneurs nous avaient offerte en dédommagement de la simulation. Je hoche la tête et salue mon Mentor avant de me sortir rapidement du centre d'entraînement. Je presse le pas, ne voulant pas prendre de retard.

  Alors que je monte pour atteindre mon étage, je croise Lorcan. Nous nous arrêtons tous les deux et nous nous fixons. Depuis la simulation, nous avions réussi à nous éviter. Il est difficile de me dire que Lorcan représente à la fois mon plus grand rival, mais pourrait aussi être mon meilleur allié selon les dirigeants de l'OMEG.

  Finalement, je décroche mon regard et reprends ma route, atteignant ma chambre en un rien de temps. Je prends ma douche en vitesse et me change pour être prête le plus vite possible.

  Je tresse mes cheveux en sortant de ma chambre, ces derniers étant plus faciles à coiffer lorsqu'ils sont mouillés. Mais alors que je commence à dévaler les escaliers, une voix me fait sursauter. C'est une annonce de Kane pour tout notre Bâtiment :

  — Chers Aspirants et Mentors du Bâtiment Eptá, j'ai une annonce importante à faire.

  Je continue de descendre les escaliers tout en écoutant ce qu'il raconte.

  — Nous sommes bien navrés de vous en informer, mais l'un des membres de l'Élite vient d'être déclaré mort.

  Je me fige. Qu'est-ce que c'est que cette histoire ?

  — Nous lui rendrons hommage ce soir. Les membres de sa famille seront mis au courant. L'Agent 28 965 était le plus ancien membre de l'Élite.

  Je sens dans la voix de Kane que quelque chose ne va pas.

  — Nous sommes tous profondément attristés par cette mort qui paraît si soudaine. Nous nous vengerons.

  Il fait une pause et je crois savoir ce qu'il va dire par la suite.

  — En ce qui concerne la place à présent vacante, un deuxième Aspirant de la Promo 74 pourra tenter d'entrer dans l'Élite.

  J'avale difficilement ma salive. C'est impossible. Ce ne peut être une simple coïncidence.

  Ne réfléchissant plus et ignorant le reste de l'annonce, je recommence à dévaler les escaliers. Il faut que je trouve Lorcan. Je descends en trombe, manquant de tomber plusieurs fois, mais lorsque j'arrive au rez-de-chaussée, Lorcan est devant moi, essoufflé. Il a eu la même idée que moi.

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