Chapitre cinq : Terra 1

25 4 6
                                    

  J'ouvre les yeux. Je suis allongée par terre. Le sol est fait de sable chaud.

  Je me redresse et regarde autour de moi. Nous sommes entourés de divers bâtiments – ou, du moins, de leurs ruines. Ce qui ressemble à un vaisseau est caché entre des murs. C'est sûrement ce qui nous aurait emmenés ici si tout était réel. Je ne sais pas qui aurait piloté, mais j'imagine que la nouveauté de cette simulation ne leur a pas permis de tout prévoir.

  Tout le monde est là et se remet debout. Nous nous regardons un instant, nous dévisageant comme s'il s'agissait de notre première rencontre. Je lève la tête et constate que nous sommes à découvert.

  — Venez, je murmure en me dirigeant vers un endroit qui nous offrira un abri – une sorte de préau.

  Je sais qu'ils mettent du temps à décider de me suivre, mais je ne les attends pas, regardant autour de moi pour vérifier qu'aucun danger ne se présente. Lorcan semble le premier à comprendre le but et accélère le pas, mais il ne pipe pas un mot.

  Lorsqu'Alma se met à tousser, je lui fais signe de remonter ce qui ressemble à un masque dont nous avons été équipés. Elle comprend et s'exécute. Je fais de même pour moi et marmonne, constatant que personne ne bouge :

  — Faites de même si vous voulez garder vos poumons en bon état jusqu'à la fin de la mission.

  — Tu ne commandes pas la mission à ce que je sache, râle l'un des garçons du Bâtiment Októ.

  — Très bien, ne m'écoutez pas et mourrez ici, je réplique en levant un sourcil.

  Il serre les dents et finit par faire de même, bientôt imité par les autres. Avant qu'il ne mette son masque, je vois que Lorcan ne peut empêcher un sourire d'étirer ses lèvres. Je ne le prends pas mal. J'ai davantage l'impression qu'il se moque des autres.

  Je regarde autour de moi et constate que des sacs ont été déposés. Je m'approche d'eux, mais ne les touche pas. Une fille s'avance et, alors qu'elle s'apprête à en prendre un sans douceur, je l'arrête :

  — Attends ! C'est peut-être un piège.

  Elle stoppe net et m'observe vérifier les tissus de loin. Je reconnais la matière et le logo, cela vient probablement de l'OMEG, mais nous ne sommes sûrs de rien. J'en attrape un avec délicatesse et m'éloigne de quelques pas pour éviter qu'une explosion ne touche mes camarades. Je suis rassurée de constater que rien ne se passe. Je pose alors le sac et l'ouvre. À l'intérieur se trouvent de l'eau et de la nourriture, ainsi que des objets qui semblent servir à la communication et des armes.

  Je reviens alors vers le groupe et leur dit qu'ils peuvent prendre les sacs. Chacun en prend un et s'éloigne, sauf Lorcan qui prend le temps de vérifier son contenu afin d'en profiter pour échanger quelques mots avec moi.

  — Ils ont tous un bon niveau. Ils paraissent juste un peu idiots pour certains, mais je commence à comprendre sur quels critères nous avons été sélectionnés.

  Je le regarde quelques secondes avant de dévisager nos huit camarades.

  — Ils ont visiblement choisi les dix personnes les plus susceptibles d'avoir cette place dans l'Élite, je murmure.

  Lorcan me sourit et nous allons retrouver les autres.

  — Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demande l'un d'eux.

  — On pourrait commencer par se présenter, propose Alma. Ce serait plus simple de communiquer si on sait avec qui on travaille.

  — Pas faux. Bon, alors, je commence. Je suis Ygrad Dan, du Bâtiment Dío.

[AUTO-ÉDITÉ ET PARU SUR AMAZON] Dark Peace - Tome 1 : As Red As DawnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant