CHAPITRE III

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Melly regardait le Country Club vivre. Elle ne cessait de penser à ces hommes depuis qu'elle était arrivée. Elle les observait sans arrêt, réalisant qu'ils ne la reconnaissait absolument pas. Elle n'était rien pour eux. Cet épis n'était rien pour eux.

Cela faisait plusieurs mois qu'elle était ici et l'année avait changée, elle avait entendue dire qu'ils étaient en 2013, mais n'y avait pas prêté tant attention. Elle continuait sa vie qui était faite d'une façade flambant neuve et adorée de tous. Melly faisait tout ce qu'on lui demandait, tout ce qu'ils souhaitaient et ainsi, elle était plus qu'une nouvelle arrivante. Elle était des leurs. Cela était une chance pour elle de tuer ceux qui l'avaient volé. Elle était prête à les tuer, ils n'avaient pas hésité un seul instant à les voler, ou à les effrayer. Elle voulait les tuer à cause du regard de Warren lorsqu'il vit le pendentif dans la main de cet homme.

Melly voulait se venger. Car personne ne le ferait pour elle.

Elle était le feu et la glace en même temps. Elle était les torrents et les étincelles, elle pouvait tout faire. Melly aidait Steve à faire l'inventaire des armes. Il lui faisait désormais assez confiance pour une telle chose. Une part d'elle était rassurée de cela et une autre terrifiée. Steve l'appréciait beaucoup, de plus en plus. Il apprenait à la connaître dans ses sourires, ses rires et ses simples mots. Il la voyait bien plus grande que les autres. Mais savait que les personnes de ce genre pouvaient faire d'immenses choses, bonnes ou tragiques.

-- Il manque trois glock, remarqua-Steve.

Elle l'observa longtemps, puis lit le registre et acquiesça.

-- Qui a pu faire ça ? Qui a accès à l'armurerie ?

-- Toi, moi et Layla.

-- Qui est Layla ? demanda-t-elle.

Il partirent tout deux après un bref regard stressé de la part de Steve. Il ne comprenait pas qu'il manque des pistolets alors que tous pouvait choisir de garder ou donner leur arme.

Ils arrivèrent devant un châlet en bois noir. Steve toqua brutalement à la porte. Ils attendirent quelques minutes, plus qu'il n'en aurait fallu. Il continua de toquer plus brutalement encore et fut surprit lorsqu'elle ouvra en grand la porte. Layla apparut comme une femme aux longs cheveux châtain, des traits fins et de magnifiques yeux brun. Elle les observa avec une froideur qui transperça celle de Melly.

-- Il manque trois glock, Layla.

-- D'accord, repondit-elle nonchalement.

-- Où sont-ils ?

-- Comment tu voudrais que je le sache ? Je n'ai pas été à l'armurerie depuis trois mois.

-- La dernière fois que ça s'est passé, tu les avaient.

Melly et Layla s'obervèrent longtemps, de haut en bas. Layla les invita à entrer pour qu'il fouille avec acharnement pendant plus de dix minutes. Il ne trouva rien. Cela l'agaça au plus haut point.

-- Tu as pensé aux Frères Terrence ? On leur a enlevé leurs armes parce qu'ils l'utilisaient trop et sur des vitres. Ils ne pourraient pas se venger ? ajouta-Melly.

Les Frères Terrence étaient ses ennemis, ceux qui avaient volé ce pendentif. Steve courut hors du châlet comme un fou prêt à tout. Melly s'avançait pour partir mais Layla l'arrêta et lui donna les clés de l'armurerie.

-- Je ne veux plus rien de lui, dit-elle avant de fermer la porte devant Melly.

Melly descendit les marches en bois et vit alors Steve s'acharnait et détruire pratiquement le visage d'un des frères, et ce en pleine place publique. Elle entendit des cris et des supplications. Elle s'approcha lentement et l'observa. L'un des frères répétait que celui qui était en train de se faire rouer de coups ne pensait pas ce qu'il avait dit. Melly s'éloigna, les laissant. Si Steve pouvait le tuer lui-même, ça l'arrangeait.

Melly prit un cheval et partit au cimetière de Sondale qui se trouvait à l'extérieur de la ville ; prétextant une expédition. Elle regarda l'une des tombes et se rappela la nuit précédente.

Celle où elle avait elle-même enterrer les trois flingues.

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