The hook pirate

Chapitre VII :

Naviguant sur les flots depuis plus de deux mois, le Milady avait tracé sa route à travers d'innombrables mers, faisant escale sur diverses îles pour se ravitailler. À bord, l'atmosphère était celle d'une quête incessante.

Le capitaine Barrie se tenait fermement au gouvernail, les yeux rivés sur l'horizon. À ses côtés, William tenait une boussole dans ses mains, tandis que Mouche, scrutait la carte, ses doigts suivant les lignes tracées avec soin.

Soudain, la voix de Basile, le vigie perpétuellement perché dans son nid de pie, fendit l'air :

— Terre ! Terre en vue !

Comme mû par un réflexe forgé par l'habitude, James sortit sa longue-vue. À travers le verre poli, il aperçut une petite île qui semblait surgir de l'immensité bleue. Elle était déserte, un spectacle rare dans le monde des pirates.

Le Milady s'approcha de l'île, son capitaine maneuvrant habilement le navire vers ce nouveau mystère. James connaissait son objectif, guidé par des indices trouvés grâce à la carte : David, son ancien camarade de prison, ne lui avait pas tout révélé sur la manière de trouver cette île des merveilles, mais la manière de trouver l'île qui le mènerait à l'île des merveilles, James avait déchiffré les énigmes du texte latin inscrit sur la carte.

À mesure qu'ils se rapprochaient, l'île se dessinait plus clairement, révélant ses contours et ses mystères. Les pirates du Milady, habitués aux horizons changeants et aux dangers de la mer, observaient l'île avec un mélange d'intrigue, de questionnement et d'admiration. Ils se tenaient prêts, à quelques mètres seulement de cette terre.

James, avec une dextérité qui trahissait des années passées en mer, manœuvra le Milady pour longer l'île. Son regard était fixé non pas sur la terre ferme, mais sur un objectif bien plus énigmatique. Il ne cherchait pas à accoster, mais à traverser cette étendue, à trouver cette porte qui ouvrirait sur l'île des merveilles, ce lieu légendaire dont on lui avait tant parlé.

L'équipage, absorbé par la beauté de l'île, ne se doutait pas des intentions réelles de leur capitaine. Ils étaient fascinés par la végétation luxuriante qui s'étendait devant eux, par les chants d'oiseaux inconnus qui résonnaient dans l'air. Chacun d'eux, à sa manière, rêvait d'explorer cette terre mystérieuse.

Mais James, lui, avait un autre plan en tête. Un sourire malicieux s'étirait sur ses lèvres tandis qu'il tenait fermement la barre du Milady. Il savait quelque chose que les autres ignoraient. Les paroles de David, les indices cryptiques sur la carte, tout avait mené à ce moment. La légende de l'île des merveilles n'était pas qu'un conte pour enfants ou une fable de vieux loups de mer, c'était une réalité tangible, à portée de main.

Pendant que le navire glissait le long de la côte, James sentait monter en lui une excitation presque enfantine. Après tant d'années à braver les dangers des mers, à combattre, à chercher des trésors, il était sur le point de découvrir quelque chose d'unique, un monde perdu, un paradis oublié. La quête de toute une vie semblait sur le point de s'accomplir.

L'équipage longea la côte jusqu'à se retrouver face à une grotte qui s'écartait de l'île tout en restant attachée à elle. Face à la grotte menaçante, James semblait être le seul à ne pas trembler devant son apparence sinistre.

La grotte se dressait devant eux, massive et imposante, une bouche béante creusée dans la falaise. Les vagues se brisaient avec une violence impitoyable contre les rochers rugueux qui l'encadraient, éclaboussant d'écume la sombre entrée. Chaque onde venait mourir dans un grondement sourd sur la pierre, comme si l'océan lui-même tentait d'avertir les marins de l'obscurité qui se tapissait au-delà.