Chapitre II :

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James est plongé dans l'obscurité et l'isolement de sa cellule de prison souterraine sombre et oppressante. La seule lumière provient d'une torche dans le couloir, créant des ombres dansantes sur les murs humides de la cellule. James, assis dans un coin, est absorbé dans ses pensées.

Le mur de fer froid contre lequel il est adossé est partagé avec un autre prisonnier, David Boston, un homme âgé qui semble avoir passé une bonne partie de sa vie en prison. À travers un petit trou dans le mur, ils peuvent communiquer, une faible connexion humaine dans un lieu de désespoir.

David brise le silence, sa voix éraillée traversant le petit trou :

— Tu trouveras la carte sur l'île de Jim.

Sceptique, James réplique :

— Pff, la carte qui mène à ton île imaginaire ?

— James, cette île existe vraiment, et son trésor est inimaginable.
Insiste David avec sérieux.

"L'île des merveilles"... Quel nom vraiment merdique.
Se moque James.

— Prend-le au sérieux, je t'en prie.
Insiste David.

James, toujours sceptique, demande alors a David :

— Tu aurais pu le dire à quelqu'un d'autre où se trouvait cette île.

— Tu es le seul voisin que j'ai eu jusqu'à présent. Je pense que parler de là d'où je viens me fait penser au bon vieux temps.

— Ouais, ouais, c'est bon, j'irai sur ton île si tu veux, mais il faut déjà que je sorte d'ici et comme je suis condamné à mort, ça risque d'être compliqué.
Conclue James avec un mélange de résignation et d'ironie.

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La Milady, fend les vagues depuis des mois maintenant, son bois craquant et grondant sous la pression de la mer. À son bord, James, se tient fermement au gouvernail, son regard aux yeux bleus myosotis, rivé sur l'immensité de l'horizon.

À ses côtés, Mouche, étudie attentivement une carte usée par le temps et les éléments. Ses doigts parcourent les lignes et les symboles, traçant leur chemin à venir. Levant les yeux vers James, il annonce d'une voix marquée par l'expérience :

— Si tout se passe bien, nous devons être à proximité de l'île de Jim, où se trouve la carte dont t'as parlé David.

James, sans quitter l'horizon des yeux, hoche la tête en réponse, un sourire de satisfaction éclairant brièvement son visage buriné par le soleil et le sel.

— Parfait, nous avons navigué plus vite que prévu.

Mouche, scrutant la ligne où le ciel embrasse l'océan, ajoute :

— On devrait y être pour la nuit.

James, toujours en contrôle, acquiesce puis se tourne légèrement pour balayer du regard son équipage.

— Bien, dans ce cas, nous explorerons l'île au lever du jour. L'équipage semble fatigué après ces longs mois en mer. Il ne faudrait pas qu'ils songent à une mutinerie.
Dit il en souriant dont son rire, léger et confiant, se mêle au bruit des vagues.

La nuit semble envelopper lentement le navire, telle une cape sombre drapée sur les épaules du monde. L'océan, autrefois scintillant sous les rayons du soleil, se transforme en un miroir obscur, reflétant les premières étoiles qui commencent à percer le voile du crépuscule. Le vent marin, chargé de l'odeur salée de la mer, souffle doucement, faisant danser les voiles de Milady dans un murmure apaisant.

The hook pirateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant