prologue

38 7 3
                                    

- Jack !!! Jack !!!

Le cri perça l'air salin, porté par une femme qui se tenait sur la plage. Le vent violent soufflait, soulevant sa longue robe dans une danse désespérée, tandis qu'elle scrutait l'horizon, balayant du regard de gauche à droite. Personne ne semblait répondre.

Soudain, un petit garçon, pas plus âgé qu'une dizaine d'années, apparut à sa gauche.

- Pourquoi m'appelles-tu, maman ? demanda-t-il, l'air curieux.

La femme se tourna vers lui, un léger soulagement brillant dans ses yeux.

- Je veux juste m'assurer de ne pas te perdre de vue, Jack. Tu dois rester près de moi, répondit-elle d'une voix douce mais ferme, tout en essuyant le nez du garçon d'un mouchoir blanc, tremblant sous le froid mordant.

Le garçon hocha la tête, les yeux grands ouverts.

- Promis, je resterai à tes côtés, maman.

- C'est formidable ça alors.

Ensemble, ils se dirigèrent vers un petit village niché non loin de là. Le garçon marchait fidèlement à côté de sa mère, leurs pas s'enfonçant dans le sable humide, tandis que les vagues se brisaient doucement sur la plage derrière eux.

___________________________________________

20 ans plus tard

Dans la pénombre de la cellule, un homme, allongé sur le sol froid et dur, est plongé dans ses pensées. L'unique source de lumière provient d'une torche vacillante qui jette des ombres dansantes sur les murs. Ses yeux fermés, il tente de trouver un semblant de paix dans ce lieu austère.

Soudain, le bruit de pas résonne dans le couloir, rompant le silence oppressant. Deux hommes descendent lourdement les escaliers et s'approchent de sa cellule. Intrigué, le prisonnier lève la tête, ses yeux scrutant les visiteurs à travers les barreaux.

L'un des hommes ouvre la porte de la cellule avec une clé grinçante, tandis que l'autre, sans un mot, s'avance vers le prisonnier. Ce dernier, toujours allongé, observe l'homme s'approcher de lui. Sans ménagement, il est saisi violemment par le bras et tiré de force sur ses pieds.

Debout, désorienté, mais alerte, il se laisse faire alors que ses mains sont rapidement attachées dans son dos avec une corde solide et rugueuse. La corde serre ses poignets, laissant peu de place pour le mouvement.

Le dernier acte d'humiliation vient lorsque l'un des hommes place un sac grossier sur sa tête, plongeant le prisonnier dans une obscurité totale. Le tissu rêche contre sa peau et l'air confiné sous le sac l'étouffent presque.

Les hommes, sans dire un mot, le guident à travers les couloirs de la prison, leurs pas résonnant sur les dalles de pierre. Le prisonnier, désorienté et aveuglé, ne peut que deviner leur destination, tandis qu'il est emmené loin de sa cellule.

The hook pirateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant