The hook pirate

Chapitre XII :

L'aube se leva lentement, teintant le ciel de nuances dorées alors que les premiers rayons du soleil émergeaient timidement à l'horizon. Le calme de la mer se mêlait à l'effervescence naissante de la journée à venir. James avait passé une nuit agitée, hanté par les paroles de Bell, malgré ses efforts pour les chasser de son esprit.

Revenu sur son bateau, il contemplait l'horizon avec une expression pensive, le vent caressant doucement ses cheveux. Ses pensées étaient un tumulte confus d'appréhension et de doute. Il n'avait pas réussi à chasser les avertissements de Bell de sa tête, mais il refusait encore de les accepter comme vérité.

Le bruissement des vagues contre la coque du navire était la seule musique qui l'accompagnait, son esprit naviguant entre l'espoir d'un avenir prometteur sur cette île mystérieuse et la prudence semée par les avertissements sombres de Bell. Au fond de lui, une tension palpable persistait, une lutte intérieure entre la confiance et le doute.

Les premières lueurs du jour se répandaient sur le pont du bateau, illuminant le visage de James d'une lueur douce et matinale. Il savait qu'il devait prendre une décision, mais laquelle ? Rester sur cette île, et trouver le trésor, ou prendre le large et abandonner le pourquoi il était venue ici ?

Non, James n'allait certainement pas abandonner. Il avait traversé des mers agitées et affronté maints périls pour arriver jusqu'ici. Renoncer maintenant, c'était comme renoncer à son identité de pirate, à son désir de gloire et de richesse qui brûlait en lui depuis si longtemps. Il avait juré de conquérir ce trésor, et il tiendrait parole.

Peter était devenu un allié précieux. Pourquoi devrait-il se méfier de lui ? Il n'y avait aucune raison de remettre en question cette amitié.

James avança d'un pas décidé vers le pont, montant les quelques marches qui menaient au gaillard arrière. De cet endroit élevé, il dominait le navire, embrassant du regard son équipage dispersé sur le pont. Il se racla la gorge, attirant l'attention de tous, puis sa voix, forte et assurée, fendit l'air marin.

— Matelots !

À l'instant où ses mots résonnèrent, chaque marin présents sur le pont tourna la tête vers lui, leurs mouvements cessant immédiatement. Un silence attentif s'empara de l'équipage, tous suspendus à ses lèvres.

— Aujourd'hui commence la chasse ! Nous allons trouver le trésor pour lequel nous sommes venus sur cette île. Et pour cela, nous devons rester coordonnés.

Un cri unanime d'approbation jaillit de la foule. Les pirates, galvanisés par l'annonce, brandirent poings et armes en l'air, déjà emportés par l'excitation de l'aventure qui s'annonçait.

— Pour cela, nous allons nous séparer en cinq groupes de huit. Armez-vous et restez vigilants sur l'île.

— À vos ordres, capitaine !

Leur réponse, unanime et puissante, vibra sur le pont du navire. Chacun des marins connaissait la gravité de leur quête et la nécessité de rester soudés dans l'adversité. James observa ses hommes, ces pirates assoiffés de fortune et d'aventure, prêts à braver tous les dangers pour la gloire et la richesse.

La jungle dense et touffue de l'île engloutissait presque complètement le petit groupe de pirates, leurs silhouettes à peine discernables parmi le fouillis de verdure et de lianes. L'air était chargé d'humidité, de chants d'oiseaux exotiques, et parfois, le craquement lointain de branches signalait la présence d'autres créatures. James marchait en tête, déterminé, suivi de près par ses sept compagnons : John, le maître d'équipage; William, le premier timonier; Frank, le chirurgien au visage marqué par de nombreuses nuits sans sommeil; Antonio, l'artilleur à la mine grave; Ian Bonny et Calico Jack, les voiliers, inséparables; et Klaus, l'un des moucheurs, dont les yeux brillaient d'une curiosité enfantine.