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Pour la première fois, ma voix a été entendue, vraiment entendue. Asbjørn a écouté mes arguments, a pris mon avis en compte, et je n'aurais jamais crû que cela puisse être si satisfaisant.
Et le Loup a finalement accepté de rester jusqu'à la fin du symposium, sauf si un quelconque incident à mon encontre, ou celui d'Azarias, survenait.
Sa décision prise, il est aussitôt parti au palais Suprême pour y demander audience immédiate auprès de Père.Pour autant, il ne m'a pas laissée seule, puisque Thyra et Azarias me tiennent compagnie, et devant la tente, Arunn et Grégorios en personne montent la garde, empêchant quiconque de rentrer en l'absence des Loups.
Thyra s'est très vite trouvée une occupation. Elle a d'abord réparti les différentes malles derrière chaque tenture séparant les chambres, puis elle a rajouté des fourrures sur les lits, et maintenant, elle prépare des encas car d'après elle, les mâles auront une faim de loups en revenant. Magnifique jeu de mots qui l'a fait rire.
Quant à Azarias, il est vautré dans un coin sur le lit de paille fraîchement préparé par Harald. Sa prévenance envers mon ami m'a touchée et ma réaction n'est pas passée inaperçue auprès du Loup qui m'a alors taquinée d'être émue pour si peu.Je crains qu'ils ne comprennent pas à quel point c'est nouveau pour nous. Kyanites et Centaures mis à part, notre bien-être n'a jamais été une priorité pour personne au sein de notre Société. Azarias et moi avons l'habitude de nous débrouiller seuls depuis bien longtemps et nous nous contentons de peu de confort. Notre chalet est équipé du strict minimum et nous nous lavons à la rivière, quant aux repas, nous les prenons dans la salle principale du camp d'entraînement, avec les autres Kyanites et Centaures.
Alors, qu'Asbjørn ait pris plusieurs minutes pour s'assurer que je n'avais besoin de rien avant de quitter le campement ; qu'Harald prenne la peine de confectionner le couchage d'Azarias ; ou bien que Thyra me demande si je préfère telle ou telle fourrure pour dormir ; toutes ces petites attentions, si anodines soient-elles pour certains, me touchent plus que de raison.
Est-ce le manque d'habitude? Ou bien les personnes de qui elles viennent?
Je ne saurais le dire pour le moment, et je ne crois pas que répondre à cette question soit une priorité. Non. Ma priorité doit être Asbjørn, ou plutôt, comprendre ce lien qui nous unit.J'ai toujours crû que les Kyanites n'auraient jamais que leur Centaure comme constante, du moins, c'est ce que la Société nous enseigne depuis toujours. Nous pensions tous que c'était un choix de la Grande Divine, propre à notre caste, mais certains mots échangés tout à l'heure ont semé le doute dans mon esprit.
Père n'a pas dit qu'il était impossible pour un Kyanite d'avoir un Destiné, mais que c'était interdit. Quant à Asbjørn, il n'avait pas l'air surpris le moins du monde que je sois celle que la Grande Divine avait choisi pour lui.
Thyra - Qu'est-ce qui te fait autant froncer les sourcils Luna?
Luna. Dans les faits, je ne le suis pas encore, mais qu'un membre de la Meute me nomme de cette façon est comme une acceptation à mes yeux.
Je pivote sur mon lit de fourrures, épaisses et dans un magnifique dégradé de bruns, Thyra m'a précisée que c'étaient des peaux d'ours. Ici, ce genre de couvertures ne sont pas communes, et pour deux raisons : elles sont des cadeaux des autres communautés et ne sont réservées qu'aux Malachites. Pour nous, les Ambres confectionnent des édredons fourrées de plumes et de laine.
Azilis - Je me pose quelques questions.
Thyra - Le contraire serait surprenant. Mais sois rassurée, Asbjørn répondra à chacune d'entre elles, si ça peut lui permettre de passer du temps avec toi.
Azilis - Tu sembles si convaincue de ce que tu avances.
Thyra - Parce que je le suis. La route a été longue, il était impatient de te trouver et ce premier contact le rend amer, je le sens.
Azilis - Comment ça il était impatient? Il..il savait?
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Azilis Et Asbjørn, L'Union Des Cinq Royaumes
FantasyL'union sera toujours une force contre l'adversité. L'amour, une puissance que la haine ne saurait détruire. Certains passages de cette histoire ne conviennent pas au jeune lectorat, y figurent des scènes de violences et de sexe explicite. Je suis r...