Quand Bakugo avait vu Deku arriver, il crut qu'il allait défaillir. Où était passé ses cheveux fluffy et ses pulls marrants avec marqués « pull » dessus ? Il mentirait s'il disait qu'il ne trouva pas Deku assez sexy, mais ce n'était pas lui. Pas son style, pas son genre. Tout le monde le félicita, tout le monde avait l'air de trouver cette version de Deku meilleure que l'ancienne. Alors que pour Bakugo, Deku était Deku, qu'il porte des vêtements marrants ou classes. N'était-ce pas vexant de dire à quelqu'un « il y a de l'amélioration » ? Est-ce que ça voulait dire qu'avant il était un sac poubelle ?
Pour Bakugo, Deku était parfait quoi qu'il porte. Il l'aimait infiniment et complètement, et il l'aimerait même si Deku se teignait les cheveux en rose, s'habillait en gothique lolita, ou n'importe quoi d'autre.
Il aurait pu le complimenter à son tour. Simplement lui dire « Deku tu es beau quoi que tu portes, mais cette tenue te va très bien ». Mais Shigaraki expliqua qu'il était celui qui avait relooké Deku et Bakugo se renferma en lui-même.
D'où ?
D'où ce mec se permettait de « relooker » Deku ?
Si Deku avait choisi de lui-même sa nouvelle coupe, son nouveau style, Bakugo n'aurait rien eu à en dire, mais là, savoir que Shigaraki était responsable de ce changement lui foutait les nerfs.
Kirishima et Kaminari, et même tous les autres, lui auraient dit que c'était juste de la jalousie. Mais ce n'était pas ça, pas exactement ça.
Quelque chose dérangeait Bakugo dans le fait que Shigaraki ait décidé pour Deku. Il ne savait pas quoi, il n'arriverait pas à expliquer aux autres ce qui le gênait, mais il n'y pouvait rien, il avait la sensation que c'était mal.
Comme si Shigaraki voulait façonner Deku pour qu'il soit comme lui l'aimerait.
Ça le titillait Bakugo.
Ça l'énervait aussi.
La possessivité de Shigaraki le faisait bouillir. Sa façon d'être avec Deku lui déplaisait, et quand ce mec dont la gueule ne revenait vraiment pas à Bakugo, posa sa main sur la tête de Deku, le blond vit rouge.
— Oui c'est mon mien à moi, le gentil Deku.
Ce fut la goûte d'eau qui fit déborder la mignonnette de patience de Bakugo. Il attrapa Shigaraki par le poignet et le tordit. Il le regarda comme s'il allait vraiment lui faire du mal et lui cracha à la figure :
— C'est pas ton chien okay ?
Il avait perdu pied. Il savait qu'il aurait dû se contenir, mais c'était trop tard. Deku n'appartenait à personne, ce n'était pas un foutu animal ni même un meuble. Il entendit Deku l'appeler et lui dire d'arrêter et de relâcher Shigaraki, mais Bakugo ne put pas.
Il avait trop envie de le frapper.
Et puis il reprit pied. Croisa finalement le regard de Deku où il put y lire de la déception. Et la colère quitta Bakugo, remplacé par une énorme tristesse. Il relâcha Shigaraki et se rendit compte que tout le groupe le regardait avec ébahissement ou énervement. Chacun était en train de le juger, et vu les moues, ils étaient tous du côté de Shigaraki, c'était clair.
Blessé au plus profond de lui-même, Bakugo enfonça ses mains dans ses poches. Avant de partir, il jeta un dernier regard vers Shigaraki. Et il le vit. Son sourire de vainqueur. « J'ai gagné », lui disait-il. Salopard, pensa Bakugo presque sûr que Shigaraki s'était montré provocant exprès. Il savait que Bakugo exploserait. Il s'en doutait. Il l'avait titillé en infantilisant Deku et ça avait fonctionné. Sauf que Shigaraki n'avait rien gagné du tout, Deku n'était pas un prix de loterie.
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Les violences du coeur
Fanfiction[UA][BKDK]Bakugo aime Deku de tout son cœur et même s'il n'ose pas lui dire, il espère qu'ils vivront toute leur vie ensemble. Sauf que la vie est bourrée d'imprévus et qu'apparaît un garçon du nom de Shigaraki, mielleux, qui se met tout le monde da...