Dès que la musique s'arrête, que le vent se calme, que le silence vient, je n'entends qu'eux.
Je n'entend que ces cris en boucle, ces voix qui me hurle mes défauts, mes erreurs, mes échecs.
Mais une d'entre elle sort du lot, elle crie plus fort, c'est ma propre voix.
Tout les soirs je rêve d'elle, je rêve qu'elle m'aime, que je passe ma vie dans ses bras, mais au matin je me réveille, seul, et je me rappelle qu'elle ne m'aimera jamais.
Chaque fois que mon esprit vagabonde, mon corps s'arrête, seul mes yeux me semble fonctionner. En effet je vois, je vois ces images et ces scènes qui ne me quitteront jamais, comme la mort de mon grand père quand je l'ai vu rendre son dernier souffle, celle de ma chienne quand j'ai du la tenir alors qu'elle avait des spasmes, le corps des chevreaux que mon père m'envoyer ramasser après que sa chienne s'enfuyait pour les chasser.
Toutes ces choses sont comme des fantômes dont les bras me tire alors que j'essaie de m'en enfuir.
Alors chaque nuit je pris morphé pour qu'elle me prenne sans jamais me ramener.
