Une douleur atroce contraint mon cœur et empêche sa volonté.
Cette chaîne qui l'enlace part de ma tête jusqu'à mes bras, mes jambes et mon cou.
Chaque mouvement que je fais les resserre autour de ce fragile organe qui est alors forcé à battre.
J'ai forgé chacune de ses mailles avec le plus résistant des matériaux : la souffrance.
Ce métal tranchant de nature est continuellement aiguisé par les démons de mon passé.
Rien n'a pu emousser cette lame au contraire de la mienne dont l'utilisation acourtait sa vie et la mienne.
Une seule chose peut venir à bout de cette entrave : la douce pluie calme des larmes du bonheur.
Lorsque cette chaîne abîme ma peau, il m'arrive de rêver aux jours plus beau, qui arriveront je le sais dans un temps pour l'instant lointain, mais qui arriveront, je le sais.R. C.
26/03/2024