Après une grosse soirée à travailler en tant que servant dans ce restaurant, Aloïs n'avait qu'une seule envie : rentrer chez lui. Enfin non... Aller dans sa chambre plutôt. Eviter ses parents. Pour cela, le jeune adolescent s'était pris à manger sur le chemin de chez lui. Enfin à manger... cela n'allait pas plus loin qu'une petite boite de tomates cerises... Ce qui est loin d'être la chose la plus nourrissante.
Malgré la musique qui résonnait dans ses oreilles, Aloïs ne put s'empêcher de penser. Penser à sa vie. Penser à sa forte envie de mourir. Machinalement, il porta sa main à son visage pour y chercher l'endroit où se trouvait son bleu qu'il avait camouflé le matin même. Une grimace se forma sur son visage au moment même où ses doigts frôlèrent sa mâchoire. Pour se prouver que tout allait bien, il essaya tant bien que de mal à dessiner un sourire sur son visage. Alors que son sourire commençait à paraitre réel une moue dégouter le replaça. Suivi d'un gémissement faisant soudainement couler des larmes sur ses joues.
Je me hais, je me déteste, je veux mourir. Aidez-moi...
A force de pleurer il vus floue. Sa tête commença à tourner. Il voulut s'écrouler par terre et ne plus jamais se réveiller. Son ventre grogna. La faim s'empara de lui pourtant, cela le dégoutait. Il n'avait pas faim. Il ne veut pas avoir faim.
Le temps lui paraissait interminable. Chaque seconde resonnait dans sa tête comme un coup de marteau contre du fer. Chaque seconde le brisait plus qu'il ne l'était déjà. Le simple fait de se dire que ces secondes, il les vivait, cela le torturait. Vivre. Son cauchemar.
A force de penser, ses pieds se sont mis à le conduire machinalement vers sa maison. Les lumières y étaient allumées qu'au rez-de-chaussée. Doucement, sans aucune envie, il se rapprocha de celle-ci puis tourna la poignée de la porte d'entrée. La chaleur de l'intérieur se posa sur lui, et pour ne pas perdre cette agréable sensation, Aloïs ferma vite fait, derrière lui, la porte en bois. Sur le seuil de l'entrée, il vit apparaitre sa mère, sortant de la douche, couverte d'un simple peignoir beige.
— Te voilà enfin, constata-t-elle d'un air froid. Ton père et moi avons fini le plat. Trouve toi un truc à manger dans le frigo, t'es un grand garçon.
Aloïs ne sus quoi dire. Cela n'était pas la première fois que ses parents mangèrent sans rien laisser à leur fils.
— Euh... ça tombe bien, je me suis pris un truc sur la route.
D'un simple signe de tête, sa mère, Vanessa, tourna les talons et partit n'adressant pas le moindre regard à Aloïs.***
Après avoir fini avec aisance un de ses exercices de maths consistant à trouver les solutions réelles de l'équation 3 au carré moins 5 fois plus deux égal 0, il se concentra sur les exercices suivant sur lequel il avait un peu plus de mal.
Exercice 1 : Soit la fonction :f(x)=2 au cube moins 5 au carré plus 3 fois plus 1. Calculez la dérivée de cette fonction par rapport à x.
Exercice 2 : Trouvez les valeurs de x pour lesquelles la dérivée de f(x) est nulle.
Après un quart d'heure à se morfondre en se disant que ces exercices devaient être simples mais que c'était lui la merde, il réussit enfin à les finir. Il enfourna ses cahiers pour le lendemain dans son sac qu'il a depuis la 6ème, puis, traînant le pas, rejoignit son lit sur lequel il s'assit mollement. Il releva ses manches puis, jetant un coup d'oeil à son avant-bras pleins de cicatrices, examina son intérieur de coude. Celui ci recouvert par des petits boutons de sang à cause de son eczéma, Aloïs se mis à le gratter de plus en plus vite, ignorant la douleur.
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Nous deux {BxB}
RomansaDeux garçons. Deux vies plus ou moins compliquées. Deux cœurs. Une histoire. Aloïs change de lycée pour fuir le harcèlement qu'il subissait dans son ancien établissement. Derrière un fond de teint soigneusement appliqué pour dissimuler les bleus lai...